La vie continue…
Mais quelle vie! Hier au carrousel du Louvre à Paris, un djihadiste a tenté de tuer avec une machette des militaires en faction. À l’heure où j’ai écrit ces lignes, il reposait grièvement blessé à l’hôpital. Deux soldats ont été légèrement blessés à la tête.
Pendant ce temps, à Montréal, une mosquée de SaintHenri a été la cible de voyous anti-musulmans. Deux énergumènes ont aussi été arrêtés après avoir diffusé leur haine viscérale antiarabe sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, une courte excursion sur ces réseaux révèle que les fêlés persistent et signent dans leurs attaques contre tous les musulmans, profitant même de la tragédie de dimanche dernier pour en remettre.
Tous les jours à Washington le président Trump, l’enragé permanent, attaque un chef d’état. Jeudi, il a raccroché au nez du premier ministre australien et a menacé l’iran. Son ambassadrice à L’ONU a mis en garde la Russie à propos de la Crimée. Trump exige que Poutine se retire de ce territoire qui faisait partie autrefois de L’URSS, puis de l’ukraine depuis 1991 avant d’être annexé par la Russie en 2014.
Combien de temps s’écoulera-t-il avant que Trump, le va-t-en-guerre, pose un geste concret qui entraînera la planète entière dans le chaos qu’il assure régler seul contre tous?
Les gens qui refusent de lire les journaux, qui se coupent des informations continues de la télé et boudent les réseaux sociaux sont les seuls à se sentir à peu près à l’aise.
Combien de temps s’écoulera-t-il avant que Trump, le va-t-enguerre, pose un geste concret qui entraînera la planète entière dans le chaos qu’il assure régler seul contre tous ?
ATTENTATS À VENIR
Car, avouons-le, une majorité de citoyens vit désormais dans l’attente d’un nouvel attentat sur leur territoire ou ailleurs. Tous les regards sont aussi tournés vers Donald Trump dont les effets d’annonce surprennent, déstabilisent et rendent perplexe même parmi les républicains et d’autres qui ont voté pour lui dans l’espoir de changements.
Un récent séjour à Paris en janvier m’a plongée dans un climat désespérant. Les Français habités encore par les horreurs de deux guerres mondiales, dont celle de 1939-1945, où ils ont vécu l’occupation allemande et subi les contrecoups atroces du nazisme sont tourmentés par les djihadistes dont ils sont les victimes permanentes sur leur territoire.
Le peu d’intérêt de Trump pour ses alliés européens les plonge dans un quasi-effroi. Et les déchirements de leurs partis politiques, annonciateurs des heures sombres au moment des élections présidentielles au printemps, les accablent. Et ce climat semble généralisé en Occident.
Depuis dimanche dernier au Québec, après la vague de réelle sympathie populaire pour les victimes innocentes de l’attentat, les séquelles sont palpables dans la population.
SILENCE
N’oublions jamais que les Québécois à cause de leur passé religieux ont tendance à carburer à la culpabilité. Leur inquiétude identitaire, leur incompréhension d’un islam qui refuse l’égalité des sexes et leurs difficultés à articuler leur malaise de peur d’être mal jugés, donc condamnés socialement, risquent de les rendre plus silencieux.
Les dirigeants politiques doivent à la fois les rassurer, les conforter et libérer leur parole dans un climat de compréhension bienveillante. Sinon, les extrémistes de tout poil réaliseront des gains politiques au détriment de l’avenir du Québec.