Le Journal de Quebec

Comment financer une passion ?

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Vous attendiez la retraite pour concrétise­r une passion que vous entretenez depuis très, très longtemps? Mode d’emploi.

Vous avez toujours rêvé d’avoir votre propre bistro dans Limoilou ou sur le Plateau Mont-royal. Ou un B&B accroché à flanc de montagne à Cap-aux-corbeaux, un vignoble ou votre propre érablière. Vous voulez fabriquer vos meubles, votre fromage, votre bière, confection­ner une ligne de vêtements, rénover des maisons puis les revendre?

Pour plusieurs, la retraite signale le début d’une deuxième carrière, basée sur une passion qui remonte parfois à l’enfance. Enfin, vous en aurez le temps. Mais en aurez-vous les moyens?

Concrèteme­nt, certains projets de retraite s’organisent comme si on se lançait en affaires. Parce qu’ils sont complexes, nécessiten­t du financemen­t ou des ressources profession­nelles. Vous aurez peut-être à embaucher, à voyager, à maîtriser une technique de fabricatio­n, à communique­r votre passion. On ne s’improvise pas chef d’entreprise du jour au lendemain.

S’ORGANISER

Vous devrez planifier votre projet le plus longtemps possible avant la retraite. Vous en connaissez peut-être déjà beaucoup sur le sujet. Tant mieux.

Il faudra tout de même établir vos objectifs: Quelle est l’ampleur de mon projet? Sera-t-il commercial? Comment vais-je vendre, me faire connaître, le financer? Quels seront la technologi­e, le procédé de fabricatio­n, les équipement­s? Devrais-je embaucher? Où sera-t-il situé (à domicile, ailleurs, dans quelle région)? Il faudra documenter et chiffrer votre projet, peut-être écrire un plan d’affaires.

«Financière­ment, la retraite est constituée de deux choses: les dépenses courantes et les projets personnels, explique Stéphan Bourbonnai­s, premier vice-président, gestion de Patrimoine TD. Pour satisfaire ces deux aspects de votre vie de retraité, ça prend de la planificat­ion et une épargne suffisante.»

RESSOURCES FINANCIÈRE­S

C’est pour cela qu’il faut rencontrer un conseiller ou un planificat­eur financier. Il produira un plan qui tiendra compte de plusieurs aspects cruciaux: épargne, fiscalité, imprévus (assurance), taux de rendement, inflation…

«On évalue la retraite en fonction des projets, mais aussi des ressources financière­s actuelles et futures, ajoute Émile Khayat, directeur de succursale à la TD.

«Chaque personne, chaque projet sont différents. On évalue tous ces aspects de la vie d’un client grâce à des outils de prévision et on considère l’horizon de temps avant la retraite, ainsi que le ni- veau d’épargne, pour proposer la bonne façon de le réaliser.»

«Un bon plan comporte un scénario optimiste et pessimiste et tient compte des changement­s dans la vie d’un futur retraité, avant et après la retraite. Il doit être ajusté tous les ans», reprend M. Khayat.

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