Aucun regret pour l’ex-mairesse de Lévis Danielle Roy Marinelli
Elle assure avoir définitivement tourné la page sur la politique
Danielle Roy Marinelli n’a aucun regret. Et si elle a été approchée pour un retour en politique, elle ferme la porte à double tour.
L’ex-mairesse de Lévis a quitté la politique. Mais la politique ne l’a pas quittée. Toujours aussi passionnée des débats publics, elle suit avec attention les scènes municipale, provinciale et fédérale. Dans une rare entrevue accordée depuis sa retraite politique, elle raconte qu’elle demeure active, loin des caméras.
APPROCHÉE AU PROVINCIAL
Depuis que sa décision de se retirer a été prise, jamais elle ne l’a regrettée. Et on ne la reverra pas sur les bulletins de vote, jure-telle. Même si elle a été approchée à plusieurs reprises par les partis provinciaux depuis 2013. «Ça m’a fait un petit velours. Ils me disaient que j’étais ministrable. Mais je n’ai pas le goût de ne plus avoir de vie.»
Elle le dit avec conviction: «Je ne m’ennuie de rien. Rien du tout.» À part les gens de son équipe qu’elle appréciait et qu’elle continue de voir régulièrement.
PAS FACILE
La décision de quitter la vie politique n’a pas été facile à prendre. Elle a eu beaucoup de pression pour rester. Mais avec des petitsenfants qu’elle avait envie de voir plus souvent, le choix s’est imposé. «Je suis contente d’avoir laissé à un moment où j’aurais pu continuer. J’ai pensé beaucoup à Pauline Marois, à Jean Garon. Quand tu prends ta retraite parce que quelqu’un t’a montré la porte, tu ne peux pas être aussi sereine que quand tu pars de ton plein gré.»
Elle trouve que Lévis se débrouille bien. «Je suis très satisfaite de voir que Lévis continue de grandir. Je pense en toute modestie qu’on a démarré le développement de la ville. Je suis fière de ce que j’ai accompli. Il y a un peu de moi encore dans tout ça.»
Ses principales fiertés demeurent le développement du Carrefour Saint-romuald avec la venue de Costco et la revitalisation du secteur de la traverse. Elle ne garde pas d’amertume que ces projets aient été inaugurés par son successeur. «Je n’ai pas besoin d’être là pour couper le ruban. Je suis contente que ça se fasse.»
LES MÉDIAS
Ce dont elle s’ennuie le moins? Les médias, admet-elle. Danielle Roy Marinelli avait une sainte horreur des phrases sorties de leur contexte et montées en épingle. «C’est parti et on n’a plus le contrôle. Le mal est fait. Des fois, les gens oublient qu’on a une famille et que ça peut blesser les gens plus qu’on pense.»
Un petit pincement demeure, au sujet du choix du nouveau chef du parti qu’elle a fondé. Gilles Lehouillier fait «une bonne job», dit-elle, mais elle aurait voulu de la nouveauté, de la jeunesse ou une touche féminine.
En cette année électorale, Mme Roy Marinelli glisse qu’elle pourrait laisser tomber sa réserve et appuyer publiquement une candidate. «J’appuierais peut-être une amie, quelqu’un en qui j’ai totalement confiance, et dont j’ai la conviction qu’elle va travailler pour les intérêts de la population.»
« Quand tu prends ta retraite parce Que Quelqu’un t’a montré la porte, tu ne peux pas être aussi sereine Que Quand tu pars de ton plein gré »
– Danielle Roy Marinelli