Le Journal de Quebec

nouveau coach même résultat

Autre défaite pour le retour de Julien

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Assomme-t-on les joueurs du Canadien tout de suite ou leur accorde-t-on un Mulligan?

Allons-y d’abord avec des faits. Les chiffres démontrent que la plupart des équipes qui renouent avec la compétitio­n après la pause de cinq jours à laquelle elles ont droit cette saison trébuchent dans les fleurs du tapis à leur premier match.

Dans le cas du Tricolore, la reprise coïncidait en plus avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur en chef.

Claude Julien n’avait eu qu’une séance d’entraîneme­nt pour préparer ses joueurs à leur match contre les Jets de Winnipeg.

Par contre, il y a une chose que les joueurs du Tricolore n’ont pas faite hier après-midi.

Lorsqu’il y a changement d’entraîneur, les joueurs sont habituelle­ment transporté­s par une nouvelle raison d’être. Ils vont patiner le ventre à ras de glace. Surtout quand ils ne pouvaient plus souffrir l’entraîneur déchu, ce qui était le cas de certains pour Michel Therrien.

On n’a rien vu de ça dans le match contre les Jets. N’eût été Carey Price, l’écart aurait été encore plus grand dans la marque finale.

FINI LE PARDON DES AMATEURS

C’est décevant pour Julien et les amateurs qui remplissai­ent encore une fois le Centre Bell hier.

Plusieurs de ceux qui sont restés jusqu’à la fin n’ont pas manqué, d’ailleurs, d’exprimer leur mécontente­ment au son de la sirène.

Car maintenant que Therrien n’est plus là, c’est le traitement qui attend les joueurs quand ils ne joueront pas à la hauteur d’ici la fin de la saison.

Plus aucune excuse ne leur sera passée. On devrait d’ailleurs remettre sur les murs du vestiaire le slogan Pas d’excuses!

VIEUX FILM USÉ

Les joueurs du Canadien n’ont guère été plus énergiques qu’ils ne l’avaient été à leur dernière rencontre sous la direction de Therrien, dimanche dernier à Boston.

Ou encore cinq jours auparavant à Denver contre l’avalanche du Colorado. Ou dans ces cuisantes défaites subies en novembre à Columbus et en janvier au Minnesota.

Ou dans cette défaite de 1 à 0 à Detroit un lundi après-midi de janvier. Cette équipe manque de chien. Évidemment, Julien s’est gardé de critiquer ses joueurs dans son premier point de presse d’après-match.

«Quand le synchronis­me n’est pas là, c’est sûr que tu ne parais pas bien», a-t-il dit.

Dans le vestiaire, Jeff Petry a eu la décence de dire les vraies choses.

«C’est vrai que les conditions n’étaient pas idéales, a-t-il affirmé.

«On a eu un seul entraîneme­nt et on n’a pas patiné ce matin (hier) puisqu’on jouait en après-midi.

«Mais ça ne sert à rien de sortir des excuses. Nous sommes des profes- sionnels et nous devions mieux jouer.»

GALCHENYUK ET BEAULIEU AU PILORI

Il y a des semaines que cette équipe se vautre dans ses mauvaises habitudes.

Julien devra ramener certains joueurs à l’ordre, nommément Alex Galchenyuk et Nathan Beaulieu, chez qui le degré de profession­nalisme n’est pas très élevé.

C’est bien beau de s’amuser dans la vie, mais ces deux joueurs ne sont pas plus matures qu’à leurs débuts dans la LNH. D’éternels adolescent­s! Ça prendrait un joueur pour leur dire leurs quatre vérités et leur apprendre que leurs coéquipier­s en ont marre de leur manque de sérieux.

Sur la glace, ils sont instables et inconstant­s. Julien a dû avoir une faiblesse au coeur quand Galchenyuk a gaffé sur le premier but des Jets inscrit en infériorit­é numérique.

Pour ceux qui n’ont pas vu la séquence, Galchenyuk a fait une passe arrière que Beaulieu n’attendait pas en zone neutre. Ce dernier a jonglé avec le disque, permettant à Joel Armia de se présenter seul devant Price, qu’il a déjoué habilement.

Galchenyuk a été rétrogradé du premier au troisième trio en troisième période. Bon, tout n’est pas perdu. Le Canadien est toujours premier dans sa division. Mais si ça continue, il va jouer avec les poignées de son cercueil.

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 ??  ?? Claude Julien devra ramener certains joueurs à l’ordre, nommément Alex Galchenyuk, chez qui le degré de profession­nalisme n’est pas très élevé.
Claude Julien devra ramener certains joueurs à l’ordre, nommément Alex Galchenyuk, chez qui le degré de profession­nalisme n’est pas très élevé.

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