Une présidence « sans heurt »
Donald Trump assure que tout fonctionne « sans accroc » à la Maison-blanche
Melbourne (États-unis) | (AFP) Donald Trump a ravi ses partisans hier soir lors d'un grand rassemblement en Floride, comme s'il était encore en campagne électorale, assurant que sa présidence se déroulait «sans heurt» et s'en prenant avec virulence à une presse «malhonnête».
Après un premier mois houleux à la Maison-blanche, le milliardaire au programme populiste, nationaliste et protectionniste, a donné un discours au ton combatif, voire agressif, devant des milliers de personnes rassemblées dans un hangar à l'aéroport de Melbourne, en Floride.
«La Maison-blanche fonctionne tellement sans accroc, sans heurt. Croyezmoi, j'ai hérité d'un grand bazar», a lancé le successeur de Barack Obama, sous les cris et les applaudissements de ses partisans.
Pourtant la jeune présidence Trump est secouée par une série de revers politiques, comme la suspension par la justice de son décret anti-immigration, la démission de son conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn, par de vives tensions avec les médias et par des fuites à répétition.
Loin de Washington, arrivé à Melbourne à bord du Boeing présidentiel Air Force 1, Donald Trump avait lâché à la presse que «la vie est une campagne» politique.
MELANIA PRIE
Sur ce terrain des rassemblements qu'il affectionne tant, le président, très à l'aise, portant une veste sur une chemise blanche, col ouvert, a d'abord laissé son épouse Melania dire le «Notre Père», la plus connue des prières chrétiennes.
Il l'a embrassée, avant d'appeler sur scène l'un de ses fans pour l'enlacer et lui laisser dire: «Monsieur le Président, merci Monsieur!»
Dans un discours de 25 minutes au ton et au contenu identiques à ses rassemblements en 2016, Donald Trump, s'en est pris une nouvelle fois aux médias «malhonnêtes».
Il les a accusés de propager des «mensonges», de «fausses informations».
SÉCURISER LES FRONTIÈRES
À la grande satisfaction d'une foule bon enfant et familiale, le tribun a attaqué une presse généraliste «devenue une grande partie du problème, une partie d'un système corrompu».
«Nous sommes un peuple libre et indépendant, nous ferons nos propres choix. Nous sommes ici aujourd'hui pour dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité», a lancé le président, martelant son slogan de campagne «Rendre sa gran- deur à l'amérique».
Il a promis encore de sécuriser les frontières.
Pour ce faire, la construction d'un mur avec le Mexique va débuter «très bientôt» et «les terroristes islamiques radicaux seront, bon sang, maintenus hors du pays!»