Le Journal de Quebec

Encore des impayés dans la saga à Beaupré

Les dossiers des 75 sous-traitants ne sont pas tous complèteme­nt réglés et risquent de coûter cher à la Ville

- Taïeb Moalla

Alors qu’on pensait que tous les sous-traitants avaient été enfin payés pour la constructi­on du Centre multifonct­ionnel de Beaupré, une compagnie de la Mauricie désespère de recevoir les 120 000 $ qui lui sont encore dus.

La saga de cet équipement municipal de 10 millions $ n’est pas terminée.

En octobre 2016, Le Journal révélait que la compagnie Unigertec, entreprene­ur général en constructi­on chargé du projet du Centre multifonct­ionnel de Beaupré, tardait à payer près de 2 millions $ à 75 sous-traitants.

Après des semaines de discussion­s ardues, la Ville de Beaupré et Unigertec ont conclu des ententes, à la fin 2016, pour émettre des chèques conjoints et payer ainsi les entreprise­s qui ont travaillé sur le chantier.

L’IMBROGLIO PERSISTE

Or, un imbroglio persiste pour Ray Metal ltée, une compagnie de Saint-barnabé spécialisé­e dans la fabricatio­n de connecteur­s métallique­s pour le bois lamellé.

«Sur ce chantier, nous étions nousmêmes des sous-traitants de CLT Outaouais. Mais comme il y a un différend juridique entre CLT Outaouais et Unigertec, je n’ai toujours pas reçu mes 120 000 $. Pourtant, on a terminé les travaux du toit du gymnase principal depuis mars 2016», rage Jimmy Villemure, président de Ray Metal ltée.

Furieux, ce dernier a même expédié trois mises en demeure à la Ville de Beaupré, à CLT Outaouais et à Unigertec dans l’espoir d’être payé.

À la Ville de Beaupré, le maire Pierre Renaud a indiqué que la Ville «a fait ce qu’elle devait faire» en émettant des chèques conjoints avec Unigertec.

Comme ce dossier touche le sous-traitant d’un sous-traitant, la municipali­té laisse entendre qu’elle a très peu de prise sur la décision.

FRAIS JUDICIAIRE­S

D’autre part, M. Renaud a fait savoir que cette aventure a déjà coûté la somme rondelette de 400 000 $, en frais d’avocats, à la municipali­té.

Ce montant augmentera assurément au cours des prochaines semaines, puisque les dossiers des 75 sous-traitants ne sont pas tous complèteme­nt réglés, a-t-on appris.

CLT Outaouais n’a pas voulu faire de commentair­es, puisque son différend avec Unigertec pourrait se retrouver devant les tribunaux.

De son côté, Unigertec n’a pas rappelé Le Journal.

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