Mike Pence tente de rassurer des Européens déstabilisés
MUNICH | (AFP) Le vice-président américain Mike Pence a tenté hier à Munich de rassurer des Européens échaudés par les déclarations virulentes de Donald Trump, tandis que Moscou prônait de son côté un nouvel ordre mondial «post-occidental».
Les États-unis seront toujours «le plus grand allié» des Européens, a assuré M. Pence dans son premier discours face au gratin diplomatico-militaire mondial rassemblé à Munich pour la Conférence sur la sécurité.
Répétant qu’il s’exprimait au nom du président Trump, M. Pence a insisté sur l’engagement «inébranlable» des ÉtatsUnis dans L’OTAN, et insisté sur les valeurs communes de «démocratie, justice, État de droit» partagées des deux côtés de l’atlantique.
EFFORTS DIPLOMATIQUES
Ce discours vient parachever une semaine d’efforts diplomatiques menés par des ministres de Donald Trump en Europe, après plusieurs déclarations de leur chef menaçant de se désengager de L’OTAN ou encore se félicitant du Brexit.
Mais M. Pence a aussi fermement réitéré les exigences américaines d’un en- gagement financier plus important de ses partenaires, censés consacrer 2 % de leur PIB aux dépenses militaires.
«Le président Trump attend de ses alliés qu’ils tiennent leur parole. Le temps est venu de faire plus», a-t-il martelé.
L’ombre du président américain planait sur la conférence, des participants se demandant à haute voix si le discours posé de M.pence correspondait vraiment aux vues du locataire de la Maison-blanche.
« ÉLITE D’ÉTATS »
Sur la relation russo-américaine notamment, M. Pence ne s’est que brièvement prononcé, affirmant que Washington continuerait à «demander des comptes à la Russie» tout en cherchant des «terrains d’entente».
Quelques heures après M. Pence, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a de son côté annoncé la fin de «l’ordre mondial libéral», conçu selon lui par «une élite d’états» occidentaux à visées dominatrices.
«Les dirigeants responsables doivent faire un choix. J’espère que ce choix sera celui d’un ordre mondial démocratique et juste. Si vous voulez, appelez-le postwest », a ajouté l’homme de confiance de Vladimir Poutine, qualifiant au passage L’OTAN de «vestige de la guerre froide».