Accord pour une trêve dans l’est de l’ukraine
MOSCOU | (AFP) Une trêve débutera demain dans l’est de l’ukraine entre les rebelles prorusses et l’armée ukrainienne, ont annoncé hier les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères, tandis que certains responsables séparatistes ont d’ores et déjà estimé inenvisageable sa mise en place.
Cette annonce intervient alors que l’est de l’ukraine a connu, début février, un nouvel épisode de violence rendant caduc le dernier cessez-le-feu, entré en vigueur dans la région fin décembre.
À l’issue d’une rencontre de «format Normandie» à Munich, en Allemagne, avec les chefs de la diplomatie allemande, ukrainienne et française, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé qu’«un accord pour le début d’un cessez-le-feu le 20 février» dans l’est de l’ukraine avait été trouvé.
Cette date a été confirmée par le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkine, qui a souligné que cet accord ne pouvait rester au stade d’un «slogan politique».
« AUCUNE AUTRE SOLUTION »
La date du 20 février avait déjà été évoquée lors d’un accord le 15 février, comme l’a rappelé le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, à l’issue de la réunion. Cet accord mentionnait notamment le retrait, par les belligérants, de leurs armes lourdes d’ici lundi.
«Russes et Ukrainiens n’ont d’autre choix que de respecter les accords de Minsk, ils ne revendiquent aucune autre solution», a déclaré pour sa part le ministre français des Affaires étrangères Jean-marc Ayrault.
«Il a été convenu que nous nous retrouvions très vite – pourquoi pas dans trois semaines? – pour voir les avancées sur le cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes ou les échanges de prisonniers», a-t-il ajouté.
Les séparatistes prorusses n’ont pas confirmé, pour l’instant, leur intention de respecter cette nouvelle trêve.