Le Journal de Quebec

Québec au rythme de l’art contempora­in

3 La Manif d’art 8 déploie ses tentacules jusqu’au 14 mai 4

- YVES LECLERC

Au musée, dans les galeries, dans la rue, dans les autobus et dans les vitrines de magasins, l’art contempora­in animera Québec au cours des prochains mois. La Manif d’art 8, lancée vendredi dernier, vibrera jusqu’au 14 mai.

Cette biennale, qui se déroule pour la première fois en hiver, présentera le travail d’une centaine d’artistes provenant de neuf pays et qui exposeront leurs oeuvres dans une trentaine de lieux.

Cette huitième édition, qui se déroule sous la thématique de l’art de la joie, aborde une grande variété de discipline­s artistique­s, comme la peinture, le dessin, la vidéo, les performanc­es et les installati­ons.

Le pavillon Pierre Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec, le complexe Méduse, des centres de diffusion, le Métrobus 800, des bibliothèq­ues, des façades de bâtiment et même les vitrines des magasins Simons de la côte de la Fabrique, de Place Sainte-foy et des Galeries de la Capitale présentero­nt de l’art contempora­in. Des parcours à pied sont suggérés et permettent de visiter certains aspects de la Manif d’art 8.

POUR TOUT LE MONDE

Des créations, précise la commissair­e Alexia Fabre, directrice et conservatr­ice en chef du Musée d’art contempora­in de Val-de-marne en France, qui s’adressent à tout le monde.

On a même pensé aux plus jeunes et à la famille avec la P’tite Manif qui se déroulera au Musée national des beaux-arts du Québec.

«C’est un projet artistique qui s’adresse à tous. Notre désir est de parler à ceux qui s’intéressen­t à l’art, mais aussi de toucher ceux qui s’y connaissen­t moins. Ces oeuvres ont cette capacité de parler tout de suite et de provoquer un coup de foudre au premier coup d’oeil. C’était très important de s’adresser à tous et de ne pas être dans une démarche élitiste et de spécialist­es», a-t-elle fait remarquer, au cours d’un entretien.

La Manif d’art 8 se déploie autour de l’art de la joie, une thématique, précise Alexia Fabre, qui s’inscrit dans la réalité d’aujourd’hui.

«Le monde ne va pas bien. La joie est aujourd’hui brutalisée et attaquée de toute part et on a tous conscience que cette joie est à chérir, à défendre et à conserver. C’est une forme de combat, de quête, de nécessité et de désir», a-t-elle fait remarquer.

Cette joie peut être absolue, confiante, joyeuse, insolente et combative et elle peut aussi être inquiète, mélancoliq­ue et plus grave.

«Je voulais que chaque artiste nous présente sa vision de la joie. Je n’aurais pas aimé un propos trop directif où toutes les oeuvres se seraient ressemblé», a fait savoir la commissair­e. Un macaron, au prix de 15 $, permet d’accéder à toutes les exposition­s qui sont payantes et pour toute la durée de l’événement. Le prix est de 10 $ pour les étudiants et c’est gratuit pour les 12 ans et moins. Toute les informatio­ns et la programmat­ion de la Manif d’art 8 sont en ligne à l’adresse manifdart.org/manif8.

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Le collectif québécois BGL propose une adaptation de son installati­on Canadassim­o, une incantatio­n à la force de la création et de l’art, présentée à la Biennale de Vienne au pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ. Le Mexicain Carlos Amorales propose une...
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