Amnésie et désir de vengeance
Après s’être fait connaître des amateurs de polar avec un premier roman très remarqué, Le cruciverbiste, Claire Cooke revient en force avec un second suspense où il est question de procès, d’amnésie et d’un sombre désir de vengeance: Jurée no 9.
Emma Clarke, à peine remise de sa dernière enquête, a de nouveau un dossier de meurtre à gérer. Carmen Lopez, assistante dans une galerie d’art, a été retrouvée sans vie dans son salon. Très vite, un sombre triangle amoureux impliquant un avocat bien en vue est évoqué. Mais les doutes refont surface lorsqu’une jurée s’en mêle.
Claire Cooke avait exploré l’univers des mots croisés — son péché mignon — et le monde de l’immobilier, où elle a fait carrière pendant 25 ans, pour son roman précédent. Cette fois, c’est le monde du droit qui est au coeur du livre. Un univers qu’elle connaît aussi très bien et qui la fascine.
Emma Clarke est de retour plus vite que prévu de ses vacances et n’aura pas la vie facile pendant cette deuxième enquête. «Je ne la ménage pas!» dit Claire Cooke. «Emma va chez la psy dans ce livre et ça nourrit l’intrigue. Je l’ai fait pour que le lecteur la connaisse plus. Elle est plus vulnérable dans le deuxième livre que dans le premier. À un moment donné, elle pogne les nerfs, s’affirme et pogne les nerfs. On voit qu’elle a vécu des choses difficiles et a beaucoup de problèmes avec l’attachement.»
EXPLORER LES SENTIMENTS
Claire Cooke a pris grand plaisir à explorer les sentiments et les émotions, bons et moins bons. Ce livre parle d’obsessions, de vengeance, de mensonges», ajoute-t-elle. Tout le côté sombre de la psyché humaine est exploré dans son intrigue.
«Toute ma vie, j’ai rêvé d’être psychologue. J’aime découvrir comment fonctionne la psyché humaine. Il y a une psychologue dans le livre et je me suis beaucoup amusée. J’ai exploré pourquoi une personne est plus réservée, pourquoi l’autre est vengeresse, pourquoi l’autre est menteuse. Dans le livre, il y a de la manipulation, de l’influence... chez tous les personnages.»
FASCINATION
Le côté juridique l’a intéressée. Elle compte beaucoup de gens faisant carrière dans le monde du droit dans son entourage et elle a travaillé dans ce domaine pendant quelques années. Aurait-elle aimé être jurée? «Oui!» Elle n’a jamais vécu l’expérience donc elle l’a fait dans un livre.
«Ce qui me fascine dans le fait d’être jurée, c’est le côté psychologique de la chose. Est-ce qu’on peut dire qu’il n’y a personne de foncièrement mauvais, sauf exception? Être jurée, c’est quelque chose que j’aurais aimé faire. Je n’aurais pas détesté l’expérience de vivre cloîtrée avec d’autres personnes — vivre dans une microsociété pendant un bout de temps.»