Le Journal de Quebec

Une saga historique aux confins du territoire

Pour sa première série romanesque, L’année sans été, Julie Lemieux s’est laissée porter par son amour de l’histoire, du Nord et des grands espaces. Son héroïne, Ange-elisabeth Boucher de Montizambe­rt, est une jeune noble de Québec partie séjourner en «pay

- MARIE-FRANCE BORNAIS

En 1815, Ange-elisabeth n’a que 17 ans. Orpheline de mère, elle est fiancée depuis l’enfance à Richard Philippe Guyon, un riche héritier de Québec. Lorsque le jeune homme part étudier en Angleterre, sa promise est hébergée dans sa future famille. La situation se corse lorsque Jean-baptiste Guyon, l’oncle de son fiancé, se mêle de la courtiser.

Lorsqu’elle apprend que son père, cartograph­e au poste de traite du lac Chamouchou­ane, est très malade, la jeune femme n’hésite pas à partir à son secours. Ce qui signifie remonter en canot jusqu’au lac Saint-jean avec une brigade de voyageurs de la Compagnie du NordOuest.

«Je me suis toujours beaucoup intéressée à la culture québécoise, à l’histoire», explique la romancière qui a découvert l’univers de la traite des fourrures en lisant un livre de Georges-hébert Germain, Les coureurs des bois – La saga des Indiens blancs. «Ça m’a bouleversé­e de découvrir et en lisant ça, je voyais des personnage­s de romans. Ce que j’aime de l’histoire, c’est quand c’est incarné dans des personnage­s, quand on la vit.»

« JANE AUSTEN DANS LE BOIS »

Julie Lemieux a depuis l’adolescenc­e un très gros penchant pour les histoires d’amour romantique­s qui se déroulent au début du 19e siècle, dans le genre d’orgueil et préjugés de Jane Austen. «J’ai décidé de faire un Jane Austen dans le bois.»

Le premier tome se déroule dans le monde huppé des marchands et négociants de Québec tandis que les trois tomes suivants entraînero­nt les lecteurs dans des aventures se déroulant aux confins du territoire.

«Vu que je viens de Chibougama­u, je suis une grande amoureuse du Nord. Le Nord du Québec, c’est ma place. Je passe mes vacances sur la Côte-nord. J’adore la forêt boréale. Le livre de Georges-hébert Germain parlait des Pays d’en haut et des Grands lacs. Je me suis intéressée à ce qui se passait au Québec.»

DOCUMENTAT­ION

Elle s’est patiemment documentée sur les postes de traite de Tadoussac, Chicoutimi, Metabetcho­uan, et plus précisémen­t sur celui du lac Chamouchou­ane, où se déroule une partie du roman.

«Tout cela a forgé mon idée de saga historique. Je suis allée sur place, avec des Innus de Mashteuiat­sh, pour aller sur le site du poste de traite du lac Chamouchou­ane, parce qu’on ne peut pas y aller par la route. Il fallait y aller par la rivière Ashuapmush­uan. J’ai vraiment vécu des belles expérience­s autour de l’écriture de ce roman.» » Julie Lemieux a étudié en musique et en agronomie. L’année sans été est son premier roman. » Les trois prochains tomes paraîtront

tous au cours de l’année 2017.

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Julie Lemieux, L’année sans été Éditions Hurtubise - 352 pages
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