Le Journal de Quebec

« Je crains qu’il vienne ici pour m’assommer »

- ROBY ST-GELAIS

S’il veut quitter le Centre Vidéotron, vendredi prochain, avec la ceinture de la World Boxing Union (WBU) autour de sa taille, Éric Martel-bahoéli devra éviter de s’emballer pour rien dans le ring.

Le poids lourd de Québec (11-61, 7 K.-O.) se mesurera à Adam Braidwood (6-1, 5 K.-O.), un ancien ailier défensif des Eskimos d’edmonton dans la Ligue canadienne de football, pour l’obtention de ce titre mondial.

«Éric est conscient de la foule et je l’ai déjà averti pendant le camp d’entraîneme­nt qu’il devra rester dans le moment présent, qu’il ne parte pas à danser sur le ring. Quand même que ce sera un show plate, je m’en fous, ce que je veux, c’est la ceinture. Ce n’est pas un combat de 12 rounds, mais 12 combats d’un round. On va gérer chaque round un à la fois», a insisté hier son entraîneur François Duguay.

UN COGNEUR

Martel-bahoéli est conscient de la puissance de son adversaire, un colosse de 6 pi 4 po qui a aussi pratiqué les arts martiaux mixtes durant sa carrière et qui a fait de la prison pour des histoires d’agression sexuelle et de séquestrat­ion.

«Ma [plus grande] crainte est que l’autre gars vienne ici pour m’assommer. Il peut être redoutable avec sa force de frappe, mais du côté boxe, c’est clair et net que j’ai un avantage. Je devrai être intelligen­t, écouter mon coin et rester concentré. Je devrai vivre le moment présent le plus possible», a mentionné cet agent d’interventi­on au Centre jeunesse de Québec.

À LA BONNE HEURE

Pour l’une des rares fois de sa carrière, le pugiliste de 34 ans n’aura pas à craindre que son combat soit déplacé pour répondre aux exigences de la télévision, comme cela avait été le cas lors de la carte mettant en vedette Adonis Stevenson en juillet dernier, où Martel-bahoéli s’était battu après la finale. Cette fois, il sera l’une des vedettes de ce gala.

«La dernière fois, je suis resté 5h30 de temps dans le vestiaire à vivre toutes sortes d’émotions. De savoir l’heure à laquelle je me bats, c’est une première et c’est un avantage», a avoué le sympathiqu­e boxeur.

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