Enfin terminé !
Marie-michèle Gagnon termine 20e au slalom, à Saint-moritz
Saint-moritz | «Je suis plus capable!» Tout était dit pour Marie-michèle Gagnon quand elle a déposé ses skis et ses bâtons dans l’aire des médias après sa 20e place au slalom d’hier, en conclusion de ses championnats du monde, à Saint-moritz.
La skieuse originaire de Lac-etchemin (+ 3,98 s) venait de subir, comme toutes les autres, la loi de l’américaine Mikaela Shiffrin, qui a conquis le titre mondial de la spécialité pour une troisième édition de suite avec un chrono de 1 min 37,27 s au total des deux manches.
La Suisse Wendy Holdener (+1,64 s) et la Suédoise Frida Hansdotter (+1,75 s) l’ont accompagnée sur le podium au terme de ce spectacle présenté sous un ciel bleu et auquel a assisté le président du Comité international olympique, Thomas Bach.
Chez les autres Canadiennes en lice, Erin Mielzynski a pris le 15e rang et Ali Nullmeyer le 27e. Mikaela Tommy, de Wakefield, n’a pu terminer la deuxième manche.
DIFFICILE POLYVALENCE
Gagnon n’a jamais été dans le coup, mais cette quatrième épreuve en 10 jours lui a fait réaliser qu’il y a pour elle un risque de sacrifier des résultats quand elle doit se partager entre les épreuves techniques et de vitesse sur une aussi courte période. La polyvalence est difficile à atteindre, reconnaît-elle.
«Je ne sais pas comment Tina Maze a fait. Ça ne fait pas de sens», cite-t-elle, comme exemple, la récente retraitée slovène, quadruple championne du monde dans des disciplines différentes.
«C’est difficile si tu veux vraiment bien performer. Si je regarde mes championnats, je n’aurais pas dû faire le super-g (le 7 février). Là, en comptant les entraînements, ça fait six jours de suite que je skie. Ça non plus, ce n’était peut-être pas une bonne décision», a voulu résumer l’athlète de 27 ans.
POSITIVE MALGRÉ TOUT
Ses 20e rangs dans les deux épreuves de slalom et son 19e au super-g au premier jour des championnats ne viendront pas faire oublier sa performance au combiné du 10 février, dans lequel elle a terminé sixième.
Elle préfère garder le souvenir de son meilleur résultat dans ses cinq participations à des mondiaux, même si elle se reproche encore d’avoir peut-être raté le podium ce jour-là en raison d’un manque d’agressivité.
«Ce n’était pas tout juste de la merde, mes championnats du monde, insiste-t-elle avec une expression commune. J’ai quand même obtenu mon meilleur résultat en carrière à des championnats du monde, sauf que, c’est vrai, je m’attendais à plus.»
LE MÊME BONHEUR
La dernière étape de la saison obligera la Québécoise à valser encore entre les disciplines de technique et de vitesse puisque plusieurs épreuves de combiné l’attendent, ce dans quoi elle connaît du succès, comme l’illustrent les deux seules victoires de sa carrière en Coupe du monde.
Après trois courses à Crans-montana dans une semaine, il y aura la Corée du Sud la semaine suivante, deux slaloms à Squaw Valley les 10 et 11 mars, puis les finales à Aspen, au Colorado, du 13 au 19.
La vie de skieuse est très exigeante, mais l’aînée de l’équipe canadienne se plaît à nous le rappeler: Saint-moritz n’a pas altéré son bonheur de vivre de ce sport.
«J’aime encore ça, mais je trouve de plus en plus dur d’être toujours sur la route. Il faudra que je trouve une solution pour pouvoir bien performer et avoir des pauses à la maison de temps à autre. J’aime ça, c’est un beau travail, mais quand tu vis des journées comme aujourd’hui (hier), c’est un peu plus difficile…»