Le Journal de Quebec

Paul Maurice se réjouit pour Julien

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Claude Julien a réalisé le rêve de tous les entraîneur­s, celui de retrouver un boulot prestigieu­x seulement sept jours après un congédieme­nt. Mais pour Paul Maurice, le seul fait de retrouver un boulot prestigieu­x ne correspond pas au scénario idéal pour un entraîneur.

«Le rêve, c’est d’être congédié et de te retrouver avec le contrat qu’il a décroché!» a lancé le sympathiqu­e entraîneur des Jets de Winnipeg hier.

Selon notre collègue Pierre Lebrun, de TSN, Julien gagnera 5 millions $ au cours des cinq prochaines saisons. Mike Babcock avait enflammé le marché des entraîneur­s en mai 2015 en obtenant un lucratif contrat de 50 millions $ pour huit ans avec les Maple Leafs de Toronto.

Maurice a décrit Julien comme un entraîneur méthodique. «Ses équipes ont une identité et un style, et ce n’est pas simplement basé sur les joueurs qui sont à sa dispositio­n, a-t-il souligné. Ses équipes ont toujours été constantes, soir après soir. Il est assez patient, mais il va aussi faire les ajustement­s au bon moment.»

SOUVENIRS DE HNIDY

Aujourd’hui analyste à TSN lors de la diffusion des matchs des Jets, Shane Hnidy a également bien connu Julien. Il a porté l’uniforme des Bruins pour une bonne partie de la saison 2007-2008 et pour toute la saison 2008-2009. Après une année au Minnesota, le défenseur avait fait un retour à Boston en février 2011.

Quelques mois plus tard, il gravait son nom sur la coupe Stanley pour la première fois.

«J’ai énormément de respect pour Claude, a-t-il mentionné. Je garderai toujours un lien spécial avec lui. Il a aussi été mon dernier entraîneur dans la LNH. J’ai aimé plusieurs de mes entraîneur­s, mais j’ai remporté un championna­t avec un seul homme.

«Il y a des moments où j’aurais eu toutes les raisons de le détester puisque lors de mes derniers jours dans la LNH, à Boston, je passais plus de temps dans les gradins que sur la glace, a-t-il continué. Je ne trouvais pas ça facile, mon ego en prenait un coup. Mais j’étais plus vieux et je savais que j’en étais à mes derniers moments.

«Claude était aussi très bon pour me garder près de l’équipe même si je ne jouais pas souvent. Il prenait toujours le temps de me parler et il me disait les raisons pour lesquelles je ne jouais pas. Il était franc avec moi. Comme joueur, tu ne peux pas demander mieux.»

UN ENTRAÎNEUR INTELLIGEN­T

«Claude est vraiment un très bon entraîneur, a affirmé Hnidy. Il est vraiment intelligen­t, il analyse parfaiteme­nt le jeu. Je cadrais bien dans son système, il aime les joueurs qui travaillen­t fort et qui vont se dévouer pour l’équipe. Il instaure toujours un bon système, mais il a le don de créer un système qui n’est pas trop compliqué et que ses joueurs assimilent rapidement.»

«Comme tous les entraîneur­s, il a évolué. Il n’est probableme­nt pas aussi dur et direct avec ses joueurs qu’à ses premières saisons dans la LNH. Il a adouci son message. Mais il connaît les forces et faiblesses des joueurs.»

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