Le Journal de Quebec

Mouture Tres Polyvalent­e

- FRÉDÉRIC MERCIER

La catégorie des camionnett­es compactes semble revenue à la vie! Après le retour du Chevrolet Colorado et le renouvelle­ment du Toyota Tacoma, c’est au tour du Honda Ridgeline de faire peau neuve.

Lancé en 2006, le Ridgeline de première génération a pris sa retraite en 2014, mais voilà que Honda semble prêt à entamer un deuxième round. Le pickup japonais nous revient sous un nouveau jour en 2017, prêt à conquérir un marché qu’on croyait mort et enterré il y a quelques années à peine.

Même s’il conserve un style distinctif dans le monde très conservate­ur des camionnett­es, le nouveau Ridgeline adopte une allure plus sobre que son prédécesse­ur. Plus traditionn­elle, du moins. Mais pour le reste. Le Ridgeline demeure le Ridgeline.

LA POLYVALENC­E À L’AVANT-PLAN

Honda mise sur la polyvalenc­e pour séduire son auditoire. C’était vrai en 2006, et ce l’est toujours aujourd’hui.

Le Ridgeline 2017 est équipé d’une cabine double et d’une boîte de cinq pieds et quatre pouces. Et comme c’était le cas avec l’ancienne génération, un espace de chargement est disponible sous le lit du véhicule.

Honda a même pensé y intégrer un drain, question de permettre aux pro- priétaires de Ridgeline de mettre de la glace ou des liquides à l’intérieur. Oui, le coffre du Ridgeline peut servir de glacière!

Le hayon du camion est aussi très bien pensé. On peut le baisser de manière traditionn­elle comme on le fait avec n’importe quelle autre camionnett­e, mais on peut aussi l’ouvrir sur le côté, comme une portière. Cela permet un accès plus direct à la boîte et à l’espace de rangement qui se cache en dessous.

À l’intérieur, les sièges arrière se relèvent en un tour de main et facilitent ainsi l’accès au plancher plat du véhicule. Bref, tout l’espace à bord du Ridgeline est maximisé afin de faciliter la vie de ses propriétai­res. Et avec une capacité de remorquage pouvant aller jusqu’à 5000 livres, il peut aussi s’avérer plutôt pratique.

UN V6, ET PUIS C’EST TOUT

Sous le capot, Honda a pris la décision de n’offrir qu’un V6 de 3,5 litres développan­t 280 chevaux et 262 livres-pied de couple. Aucune motorisati­on à quatre cylindres n’est au menu. Une étrange décision, quand on sait que ses concurrent­s proposent tous cette option.

Honda n’a pas non plus cru bon développer une variante à transmissi­on manuelle ou à deux roues motrices de son Ridgeline. Toutes les versions sont équipées du rouage intégral ainsi que d’une boîte automatiqu­e à six rapports.

Résultat: le prix de base du Ridgeline dépasse largement celui de ses compé-

titeurs. Honda demande 36 590$ pour la version de base de sa camionnett­e. C’est cher. Très cher, en fait. Même dans la catégorie des camionnett­es pleine grandeur, il y a moyen d’acheter un véhicule bien équipé pour moins que ça.

On peut comprendre que le Ridgeline demeure un produit de niche et que Honda ne veuille pas se casser la tête en offrant mille et une versions. Mais en ne proposant qu’une seule configurat­ion de cabine, de boîte et de motorisati­on, le constructe­ur japonais se peinture luimême dans un coin.

Difficile, en tant que consommate­ur, d’être satisfait par cette offre anémique quand on voit le catalogue de GM (Chevrolet Colorado/gmc Canyon) ou de Toyota (Tacoma).

camionnett­e ou Vus?

Cinq versions demeurent tout de même au menu, allant du LX jusqu’au plus équipé de la gamme, le Black Edition.

Avec ses roues noires de 18 pouces, ses sièges surpiqués de rouge, son système de navigation et une panoplie de technologi­es d’aide à la conduite, le Black Edition représente la crème de la crème chez Honda. Mais à 48 590 $, il faut vraiment le vouloir…

Ce n’est pas un véhicule conçu pour les travailleu­rs. Sa vocation est plutôt récréative, et c’est là que le Ridgeline gagne des points. C’est la camionnett­e la plus ingénieuse et la plus confortabl­e de sa catégorie, sans aucun doute.

Non, le Ridgeline n’est pas une camionnett­e comme les autres. En fait, le camion de Honda partage sa plateforme avec celle du Pilot, le plus gros VUS de la marque nippone. Et ça paraît dans sa conduite.

Qu’on analyse sa suspension, sa direction ou son comporteme­nt général, un même constat revient: le Ridgeline ne se conduit pas comme une camionnett­e. C’est un VUS avec une boîte à l’arrière. Certains seront déçus alors que d’autres seront charmés.

Une question de goût, tout simplement.

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Honda Ridgeline 2017
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