Le Journal de Quebec

Une grande victoire pour le hockey féminin

L’équipe féminine vaincue en finale de la classe Internatio­nale B

- Valérie Bidégaré l Vbidegarej­dq

Les familles des joueuses, visiblemen­t émues après leur défaite en finale internatio­nal B, croient que leur exploit amènera plus de jeunes Québécoise­s à s’intéresser au hockey.

Les milliers de spectateur­s réunis au Centre Vidéotron hier n’en avaient que pour l’équipe féminine, qui a accompli tout un exploit en se taillant une place en finale du Tournoi pee-wee.

Le souhait des partisans présents à ce match historique de la classe Internatio­nale B contre une équipe de la Lettonie n’aura peut-être pas été exaucé (détails en pages 78 et 79), mais les familles des joueuses s’entendaien­t pour dire qu’elles ont gagné dans la défaite, ne serait-ce que pour avoir fait «avancer» la cause du hockey féminin.

Il s’agissait de la première fois qu’une équipe entièremen­t composée de filles atteignait une finale en 58 ans d’exis- tence du Tournoi pee-wee.

«Ça envoie un message fort comme quoi le hockey féminin est en forme et en santé», s’est enthousias­mée Mélanie Perron, la mère de la joueuse de Québec, Maëlle Laplante. «C’est une expérience mémorable pour elles. D’être coachées par des médaillées olympiques, leurs idoles, elles sont contentes, fières, même dans la défaite.»

OUVRIR DES PORTES

Un point de vue partagé par le père d’abygail Martel, également de Québec. «Ça ouvre des portes. […] Le précédent qui se crée aujourd’hui, cette page d’histoire va peut-être permettre à d’autres équipes féminines de très haut calibre et d’autres provinces de se présenter», a évoqué Frédéric Martel.

Si une mince déception s’est emparée du coeur de mère de Sophie Benoît lorsqu’elle a aperçu le pointage final de 4-0 en faveur de la Lettonie, elle soutient que les filles ont su «épater la galerie» tout au long du tournoi.

«C’EST EXTRAORDIN­AIRE»

«On ne peut pas demander une meilleure fin. C’est extraordin­aire! Si on avait eu le même contexte que les garçons et joué ensemble 30 matchs, on aurait pu épater encore plus, mais déjà, elles épatent tout le monde et on ne se connaît que depuis deux semaines», a lancé la maman de Catherine Proulx.

«Je pense que ça va faire évoluer le hockey féminin et convaincre des filles de jouer au hockey. Beaucoup jouent à la ringuette parce qu’elles pensent que le hockey n’est pas accessible aux filles. Au contraire, on est capable et on le voit de plus en plus avec les Canadienne­s aux olympiques», a-t-elle ajouté.

Tous les détails sur le Tournoi pee-wee en pages 78 et 79

Même si elle a été incapable de mettre un point d’exclamatio­n sur son parcours de rêve au Tournoi internatio­nal de hockey pee-wee de Québec, Équipe Québec Féminin a tout de même inscrit son nom dans la riche histoire de l’événement vieux de 58 ans et fait un pas important dans la promotion du hockey féminin au Québec, hier.

En finale de la classe Internatio­nal B, face à la formation lettone HK Pirati, les Filles se sont inclinées 4-0 dans une rencontre bien plus serrée que le pointage ne l’indique.

Devant une belle foule très majoritair­ement partisane, les étoiles féminines ont livré une belle bataille à l’équipe de Riga, mais ont été incapables de capitalise­r sur quelques chances de marquer qui auraient pu faire tourner le match en leur faveur.

«C’est sûr que ce n’est pas le résultat qu’on voulait, a convenu l’entraîneus­e de l’équipe, Caroline Ouellette, après la rencontre. Ça aurait fait une histoire incroyable. Après la deuxième période, on trouvait qu’on avait eu de très bonnes chances, dont deux échappées. J’avais hâte à la troisième, et je pense que le match aurait pu tourner pour nous, mais on a été incapables de capitalise­r. On est fières de nos filles. Ç’a été tout un parcours.»

NERVOSITÉ

Après avoir survécu au tournoi de la seconde chance, à l’arpidrôme à la suite d’une défaite contre les Harfangs de Beauport en lever de rideau, Équipe Québec féminin était de retour au Centre Vidéotron.

Caroline Ouellette a d’ailleurs reconnu avoir ressenti de la nervosité chez ses jeunes troupières en début de rencontre.

«Il y avait beaucoup de monde et les gens étaient derrière nous. À 11 ou 12 ans, quand tu vois une foule comme ça au Centre Vidéotron, les filles avaient des papillons. Hier (samedi), on a essayé de les préparer aux distractio­ns à venir, mais quand tu as 12 ans et que c’est ta première finale, c’est normal d’être nerveuse. Par la suite, on a tout donné et on a joué avec acharnemen­t.»

MISSION ACCOMPLIE

Évidemment, il était difficile pour les jeunes joueuses de relativise­r après la défaite. Ouellette espère toutefois qu’elles réaliseron­t dans les prochains jours l’ampleur de ce qu’elles ont accompli.

«On veut revenir au Tournoi pee-wee l’an prochain. On a plusieurs (trois) filles de première année dans l’équipe et elles rêvent déjà de revenir. Ça permet aux meilleures joueuses atome et pee-wee d’avoir un objectif et d’entrer dans l’élite. Ça nous permet d’offrir plus d’opportunit­és et d’amener plus de filles à s’intéresser au hockey. On doit augmenter le nombre d’inscriptio­ns chez les filles, car on est à un peu moins de 7000 à l’heure actuelle. On doit se servir d’une vitrine comme celle-là.»

LES RANGERS TERMINENT LE TRAVAIL

Par ailleurs, la logique a été respectée dans la classe AAA, mais les Rangers de Mid Fairfield ont eu besoin de toutes leurs ressources pour venir à bout des Kings Junior de Los Angeles dans la dernière finale de la journée. Andon Cerbone a marqué avec 18,4 secondes à faire à la troisième période pour procurer une victoire de 1-0 à cette formation new-yorkaise.

Premiers aux États-unis, les Rangers ont donc fait honneur à leur réputation.

«Ce groupe est classé premier aux États-unis depuis deux ans. On savait qu’on venait ici et qu’on faisait partie des favoris. C’est un tournoi difficile à gagner et, en début de match, on sentait que les jeunes étaient nerveux. En troisième, ils se sont calmés et nous avons mieux joué», a mentionné l’entraîneur Steve Morrow, qui dirige ce groupe depuis cinq ans.

De la première année, trois joueurs seulement sont toujours avec l’équipe et une dizaine évoluent ensemble depuis quatre ans.

 ??  ?? 1. L’équipe des filles pouvait compter sur plusieurs partisans très motivés.
2. Les joueuses ont fièrement soulevé le trophée remis aux finalistes. 3. Les petits étaient également attentifs aux moindres faits et gestes de la formation féminine. 1
1. L’équipe des filles pouvait compter sur plusieurs partisans très motivés. 2. Les joueuses ont fièrement soulevé le trophée remis aux finalistes. 3. Les petits étaient également attentifs aux moindres faits et gestes de la formation féminine. 1
 ??  ?? 2
2
 ??  ?? 3
3
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada