Le Journal de Quebec

La WBU en quête de légitimité

Éric Martel-bahoeli tentera vendredi de décrocher le titre mondial d’une organisati­on méconnue

- Stéphane Cadorette l Scadorette­jdq

Dans un passé pas si lointain, elle couronnait des champions prestigieu­x comme George Foreman, Thomas Hearns et Micky Ward. Depuis, la World Boxing Union (WBU) a glissé vers un état de dormance duquel elle tente actuelleme­nt de s’extirper. Le poids lourd Éric Martel-bahoeli ne demande pas mieux que l’opportunit­é de participer à la relance de l’organisati­on méconnue.

«Même si ce n’est pas un titre majeur, je pourrai peut-être dire un jour que j’ai été champion du monde. Je n’ai jamais eu un chemin facile, mais je n’ai jamais lâché et c’était la plus belle opportunit­é pour moi», a confié le boxeur de Québec, qui affrontera Adam Braidwood pour le titre mondial des lourds, vendredi, au Centre Vidéotron.

Mais justement, mis à part le fait que la WBU ne fait pas partie des hautes sphères de la boxe sur la scène internatio­nale, que sait-on de cette obscure organisati­on?

UNE PÉRIODE FASTE

Fondée en 1995 en Grande-bretagne par Jon W. Robinson, la WBU a connu sa période la plus prolifique de 1996 jusqu’au milieu des années 2000.

Même si l’organisati­on n’a jamais bénéficié de la même reconnaiss­ance que les quatre groupes majeurs de la boxe, ses combats les plus importants étaient télévisés et les bourses accordées aux champions s’avéraient alléchante­s.

Toutefois, quand son fondateur est décédé en 2004, la WBU est pratiqueme­nt morte avec lui.

En 2010, un volet allemand de la WBU a vu le jour, mais sans succès. La version actuelle de l’associatio­n a été lancée en 2011 par un promoteur d’atlanta, Don Lewis.

«Il y a beaucoup de malhonnête­té et de corruption dans le monde de la boxe et la WBU offre une façon de faire honnête au sein d’une organisati­on solide, qui gravit vite les échelons», a mentionné au Journal le représenta­nt de l’organisati­on au niveau canadien, Don Collette.

LÀ POUR RESTER?

Divers intervenan­ts du monde pugilistiq­ue comparent l’état actuel de l’organisati­on aux débuts modestes de la WBO.

«Avec le temps, la crédibilit­é reviendra. On y travaille et l’ascension semble se faire rapidement. Les boxeurs de talent sont là et il faut leur donner des opportunit­és. Un gars comme Éric a été champion canadien et on tenait à ce qu’il obtienne une chance pour un titre», a expliqué Don Collette.

Reste à voir si la WBU est là pour rester ou si elle filera dans le paysage.

«Pour l’instant, il n’y a pas beaucoup de prestige, mais l’organisati­on cherche à revivre et ça procure une belle plus-value au combat d’éric», a pour sa part fait valoir Bernard Barré, vice-président, opérations et recrutemen­t chez GYM.

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À 35 ans, Éric Martel-bahoeli (à gauche) tentera de mettre la main sur le titre mondial des poids lourds de la WBU.
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