Le Journal de Quebec

Les records de chaleur tombent au Québec

Des températur­es jusqu’à 15 °C au-dessus des normales

- PIERRE-PAUL BIRON

Dame Nature semble avoir perdu le nord en cette fin février beaucoup plus chaude que d’habitude. Plusieurs records de températur­es ont encore été battus hier aux quatre coins du Québec.

La province traverse depuis presque 10 jours une vague de chaleur rarement vue à ce temps-ci de l’année. À tel point que les climatolog­ues d’environnem­ent Canada se sont penchés sur la question en tentant d’évaluer la fréquence de ce genre de phénomène.

«Nos équipes ont établi que la récurrence d’une période de temps doux aussi longue à ce temps-ci de l’année se produit tous les 12 ans environ. Sauf que cette fois-ci, les températur­es sont jusqu’à 15 °C au-dessus des normales, ce qui est énorme», explique le météorolog­ue Maxime Desharnais, qui compare l’épisode actuel à celui d’une longue canicule en été.

18 °C À SHERBROOKE

Des records datant souvent de dizaines d’années ont été pulvérisés partout dans la province tout au long de la journée. À Sherbrooke, le mercure a même atteint 18 °C dans l’après-midi, alors que l’ancien record était de 12 °C en 1976.

Du côté de Montréal, le thermomètr­e est monté jusqu’à 11 °C, dépassant de 2° l’ancien record vieux de 61 ans. La région de Québec a fait cavalier seul de son côté, ne s’approchant même pas de son record de 6,7 °C.

PAS FINI

Le passage de ce système qui cause des maux de tête à certains riverains ( voir autre texte) devrait s’étirer encore quelques jours, d’après les experts qui s’y intéressen­t de plus en plus. Créée par la rencontre d’une masse d’air chaud en provenance des ÉtatsUnis et d’un vent Chinook venu de l’ouest canadien, la dépression pourrait s’étirer toute la semaine prochaine.

«On attend un front froid en soirée aujourd’hui (hier), mais ça va rester très doux malgré tout. Le prochain système qui viendra rééquilibr­er les choses est prévu jeudi», précise Maxime Desharnais.

En plus de quantités importante­s de pluie, ce système provoque aussi des phénomènes qui sont rarissimes à ce temps-ci de l’année, comme des orages violents. Les régions de Gatineau et de Mont-tremblant ont notamment été touchées par des cellules de ce genre hier.

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Certaines rues de Beaucevill­e commençaie­nt à être inondées hier en soirée alors que la rivière Chaudière sortait peu à peu de son lit en raison d’un embâcle long de 5 km.

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