Un collectionneur invétéré
Jean-guy Maheux avait même construit un hangar pour entreposer ses 6000 journaux
Jean-guy Maheux est un phénomène rare. Il collectionne Le Journal de Québec depuis plus de 40 ans et demeure toujours aussi passionné.
De 1985 à 1996, Le Journal l’a visité à trois reprises pour parler de sa collection. Vingt ans après sa dernière entrevue, nous l’avons retrouvé dans sa Beauce natale où nous sommes allés lui rendre visite.
Âgé de 67 ans, M. Maheux n’a jamais remis en question sa passion, même s’il a dû se départir de 80 % de sa collection lorsqu’il est déménagé de Saint-rené à Saint-georges en 2014. Encore aujourd’hui, il parle de cela avec émotion.
«Quand j’ai vendu ma maison, je ne savais pas quoi faire avec ça. Ça m’a coûté 1000 $ pour m’en débarrasser. J’ai moimême chargé le conteneur», a exprimé M. Maheux qui a pris sa retraite après avoir travaillé dans des usines.
Le collectionneur a déjà eu plus de 6000 journaux empilés dans des garderobes avant qu’il se décide à construire un hangar pour les entreposer. C’était bien avant l’ère du numérique.
«C’était rangé comme dans une bibliothèque», a ajouté M. Maheux.
VIVRE EN APPARTEMENT
Depuis qu’il est retourné vivre en appartement, il est plus sélectif. Chaque jour, il continue d’acheter Le Journal, mais au lieu de garder la copie intégrale, il découpe les articles qui l’intéressent et il les place dans des albums classés selon des thèmes bien définis. Par exemple, il collectionne les reportages sur les athlètes beaucerons qui rayonnent à l’international comme Marie-philip Poulin, Marie-michèle Gagnon et Raphaël Lessard.
M. Maheux est un fervent admirateur des légendes du hockey telles que Maurice Richard, Guy Lafleur et Wayne Gretzky. Il connaît aussi par coeur tous les détails de la vie des artistes les plus connus du Québec, et Céline Dion occupe bien entendu une place de choix dans sa collection.
Pour l’obstiner sur un sujet d’actualité publié dans Le Journal, mieux vaut se lever de bonne heure, car M. Maheux lit tout et il possède une mémoire phénoménale des dates, des noms et des lieux.
« C’EST BON POUR LA MÉMOIRE »
Cette passion a débuté en 1976 lors des Jeux olympiques de Montréal. Comme il l’a déjà raconté, c’est sa soif de connaître les athlètes qui a été la bougie d’allumage.
«C’est un passe-temps. Tant que je vais être capable, je veux continuer à le faire. En même temps, c’est bon pour la mémoire», a ajouté ce grand-papa de 14 petits-enfants.
Sa collection repose dans des dizaines de bacs dans le sous-sol de son appartement. Lorsqu’il a du temps libre, il n’hésite pas à les rouvrir pour les feuilleter tranquillement.