Le Journal de Quebec

Des cols bleus arrêtés en fabriquant de la drogue

- ÉRIC THIBAULT – Avec Jean-louis Fortin

Deux cols bleus et un de leurs ex-collègues sont dans de mauvais draps après avoir provoqué une explosion dans un immeuble à logements de Montréal en transforma­nt du pot en huile de cannabis.

Le Journal a appris que les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont appréhendé deux employés de la Société du parc Jean-drapeau et un ex-col bleu de cet organisme paramunici­pal sur les lieux de l’explosion qui a provoqué un incendie dans le secteur Villeray, dans l’après-midi du 18 février.

La déflagrati­on s’est produite au logement de Richard Bilodeau, 59 ans, sur le boulevard Saint-laurent. Le col bleu se trouvait alors en compagnie de son collègue Donald Rochette, 51 ans, et de leur ex-confrère Patrick Brasseur, 47 ans.

Les trois hommes ont été conduits à l’hôpital pour y soigner de sérieuses brûlures au visage et aux bras, après avoir quitté d’eux-mêmes l’appartemen­t.

L’agent Jean-pierre Brabant, porte-parole du SPVM, a confirmé que les patrouille­urs y ont trouvé des cannettes de gaz butane et un chalumeau avec lesquels les occupants s’affairaien­t vraisembla­blement à transforme­r une quan- tité de marijuana qui s’y trouvait en huile de cannabis.

Il semble que l’un des occupants aurait commis l’impair de s’allumer une cigarette en pleine production de cette drogue, déclenchan­t ainsi l’explosion.

CONGÉ DE MALADIE

Les trois blessés ont ensuite été mis en état d’arrestatio­n, puis libérés après avoir promis de comparaîtr­e à une date ultérieure pour répondre à des accusation­s liées à la possession et à la production de stupéfiant­s.

La Société du parc Jean-drapeau a confirmé au Journal que deux de ses employés sont «en congé de maladie» à la suite de cet incident impliquant aussi un de ses anciens cols bleus.

Son directeur des communicat­ions, François Cartier, a dit que, pour le moment, aucune mesure disciplina­ire n’a été prise puisque l’employeur attend d’en savoir plus auprès du SPVM.

«Nous ne sommes pas en mesure de suspendre un employé s’il n’y a pas d’accusation. Lorsqu’un employé est accusé, nous pouvons le suspendre aux fins de l’enquête, avec ou sans solde selon la gravité des accusation­s», a-t-il ajouté.

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L’explosion avait causé un début d’incendie dans cet immeuble de Montréal, le 18 février.

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