Des moules à purée pour réduire les suppléments alimentaires
SAINTE-ADÈLE | Grâce à une invention toute simple qui fait passer la purée pour de la «vraie» nourriture, l’utilisation de suppléments alimentaires chez les aînés des Laurentides a grandement diminué.
Pour sa clientèle particulière qui ne mange que des aliments en purée, Denis Beauchamp s’est inspiré du projet «Épicébon» mis en place à SainteAgathe il y a quelques années.
Cette approche consiste à utiliser des moules pour les résidents ayant de la difficulté à mastiquer et à déglutir. Dans l’assiette, on trouve donc maintenant des purées de carottes en forme de carottes, des purées de brocolis en forme du légume et des purées de viande découpées en poulet, porc ou boeuf.
«On a vu une grosse différence depuis que les moules préformés sont utilisés. Les résidents qui ne mangeaient pas ont commencé à manger et ont pris du poids», a constaté Diane Archambault, technicienne en diététique au CHSLD des Hauteurs à Sainte-adèle.
M. Beauchamp ajoute que l’utilisation des suppléments alimentaires a aussi grandement diminué. «Il n’y a rien de parfait et il reste du travail à faire, mais avec les différentes équipes aux cuisines, on fait des efforts et on harmonise nos menus.»
PATATE EN FLOCONS
Il y a quelques mois, le ministre de la Santé Gaétan Barrette visait à abolir les «patates en poudre» et à rehausser le niveau des repas et des menus servis aux résidents.
Bien que le chef Beauchamp utilise toujours les pommes de terre en flocons pour éviter que les résidents atteints de dysphagie s’étouffent avec les morceaux, ses repas sont appréciés.
FINES HERBES
Au CHSLD des Hauteurs, à SainteAdèle, on fait pousser des fines herbes. «L’été, je vais les cueillir pour les sauces et les recettes. C’est très agréable pour les résidents d’avoir ce goût de fraîcheur», ajoute la technicienne en diététique Diane Archambault.
«On est une équipe entière dans les cuisines et on s’échange des petits trucs beaux, bons, pas chers. Même à la maison, on ne mange pas du filet mignon ou du homard tous les jours. Des cubes de boeuf bien tendres, cuisinés avec amour, c’est aussi très bon.»