Le Journal de Quebec

Intense Bobby bazini

Chaque fois que cet artiste vient à Québec, « c’est de plus en plus gros »

- Sandra Godin l SGODINJDQ

« Maintenant, c’est le moment du spectacle où je suis le plus stressé. C’est celui où je dois parler » – Bobby Bazini

On peut encore se vanter que Bobby Bazini est un secret québécois bien gardé. Mais pas pour longtemps.

Depuis ses quatre Petit Champlain complets en 2010, ses présences courues au Festival d’été, et finalement son tout premier Grand Théâtre hier, complet depuis plusieurs semaines, Bobby Bazini a constaté que chaque fois qu’il vient à Québec, «c’est de plus en plus gros». Et ça ne s’arrêtera certaineme­nt pas là.

Bazini vient tout juste de commencer la tournée qui donne vie aux chansons de Summer Is Gone, son dernier album, ce qu’il fait en compagnie de pas moins de 10 musiciens.

Peu d’artistes peuvent se payer une telle ampleur musicale, et ç’a été payant, surtout lors de la – longue – pièce titre de l’album, qui nous offre une envolée instrument­ale avec des cordes bien en évidence. D’une beauté sonore absolue.

Bobby Bazini joue d'ailleurs l'entièreté de son récent opus dans ce nouveau spectacle, puisant légèrement dans les précédents, Where I Belong (la jazzy Cold Cold Heart, la puissante Wish You Were Here), ainsi que Better In Time ( I Wonder).

Agenouillé pendant The Only One, au piano pendant These Eyes, les yeux fermés sur la poignante Leonard Cohen, Bazini a su être aussi intense que nuancé.

Depuis le début de sa carrière, il a gagné en assurance, certes, mais il est toujours aussi timide quand il s’adresse à la foule. «Maintenant, c’est le moment du spectacle où je suis le plus stressé. C’est celui où je dois parler», assume-t-il.

À FLEUR DE PEAU

Il est passé par-dessus sa gêne pour nous raconter sa session d’écriture avec la nouvelle coqueluche du country, Chris Stapleton. C’était avant de nous offrir, à fleur de peau, seul au micro et à la guitare, une des deux chansons qu’il a composées avec lui, One Last Time. On aurait pu entendre une mouche voler.

Le chanteur de 27 ans n’a pas besoin de parler. En une heure et demie, c’est avec ses chansons d’une qualité extraordin­aire qu’il nous a ouvert les portes de son coeur et de son univers musical, dont il repousse les limites chaque fois.

La soirée a culminé avec C’est la vie, où tout le monde debout, dansait et tapait des mains.

Souriant, Bobby Bazini savourait le moment. Et nous aussi. Gageons que très bientôt, c’est le reste de la planète qui s’entichera de ce grand, grand artiste.

ENVOÛTANTE GABRIELLE SHONK

Elle se fait tantôt pop, tantôt folk, elle prend parfois un détour par le blues, et elle se commet plus en anglais qu’en français. Mais peu importe où elle se trouve, Gabrielle Shonk est désarmante.

En première partie de Bobby Bazini, la jeune artiste a démontré qu’elle possédait déjà pleinement les chansons originales qui composeron­t son premier album, à paraître ce printemps. Un autre trésor de la capitale qui traversera les frontières dans un avenir certain.

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Toujours aussi timide, c’est avec ses chansons qu’il nous a ouvert les portes de son coeur et de son univers musical.
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