Le Journal de Quebec

Un Québécois à Astana

« C’est sûr que la nourriture goûte un peu différent, mais j’apprends à aimer leur soupe. La bortsch, c’est ma préférée. Je ne suis pas mort de faim et je pense même que j’ai pris une couple de livres en jouant là-bas ! » – Francis Paré

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Comme plusieurs NordAméric­ains, Kevin Poulin n’avait jamais mis les pieds à Astana avant de se joindre au Barys en octobre dernier. N’entre pas qui veut au Kazakhstan, mais le gardien et sa famille ont rapidement découvert une capitale moderne.

«C’est ma première fois en Russie et surtout au Kazakhstan, raconte l’ancien des Islanders de New York. Ce n’est pas vraiment un pays facile d’accès. Ça prend des visas, et c’est quand même compliqué d’entrer, à part cette année avec l’expo [l’exposition universell­e se tient à Astana en 2017].»

Près de 16 heures d’avion séparent Montréal et Astana. Logiquemen­t, Poulin s’attendait à vivre un

petit choc culturel en posant le pied sur le sol de son nouveau pays. La surprise a finalement été moins grande que prévu.

«Notre amphithéât­re est nouveau de l’année passée. C’est vraiment top, au niveau de la Ligue nationale. J’ai été surpris par la qualité. Il y a aussi beaucoup de fans, qui chantent et sont bruyants», mentionne le Montréalai­s.

TOUT EN RUSSE

Poulin a fait le saut en KHL en pleine saison, après un court séjour dans la Ligue nord-américaine. Le Barys était alors sur la route, ce qui a permis au gardien de s’immiscer rapidement dans la culture russe.

«Je m’attendais à vivre un choc, car on entend toujours les moins belles histoires, relate-t-il. Il y a des villes où je me sens vraiment en Russie, mais il y a des villes où je me sens comme aux États-unis ou au Canada. Ce sont de beaux endroits, où il y a beaucoup de choses à faire.»

Poulin dispute ses matchs locaux au Kazakhstan, mais vite, il a fait connaissan­ce

avec la réalité de la plupart des équipes de la KHL: les entraîneme­nts se déroulent en russe. Tout en russe, sur la glace comme au tableau.

«Comme gardien, c’est un peu plus facile, note toutefois Poulin. J’ai aussi de la chance, car certains de nos entraîneur­s parlent très bien anglais.»

visages connus

Poulin a aussi eu un autre coup de pouce du destin. Dans ce coin reclus du monde, il a retrouvé deux visages connus: Corey Trivino, repêché comme lui par les Islanders, et le Franco-ontarien Martin StPierre.

«Entre Canadiens, on s’entraide, surtout quand on est aussi loin du Canada, relève Poulin. Je me tiens beaucoup plus avec eux, mais petit à petit, je commence à découvrir les autres joueurs.»

«Parfois, ils sont un peu plus gênés de leur anglais, mais des fois, on se comprend par signes, poursuit-il. On a un bon groupe de gars ici. C’est un bon choix, que je ne regrette aucunement.»

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 ??  ?? Kevin Poulin pose avec sa conjointe et leurs enfants devant un monument d’astana, capitale du Kazakhstan.
Kevin Poulin pose avec sa conjointe et leurs enfants devant un monument d’astana, capitale du Kazakhstan.

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