Des vétérinaires sonnent l’alerte
Sur une population frôlant les 2 millions de chats, 10 % ne sont pas stérilisés
Près de 200 000 chats ne sont pas stérilisés au Québec, une donnée inquiétante selon des médecins vétérinaires qui somment les élus municipaux d’adopter des règlements favorisant la stérilisation.
Annuellement dans la province, des dizaines de milliers de chats et de chiens naissant ne trouvent pas de foyer et doivent être euthanasiés, déplore l’association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux (AMVQ).
Selon Valérie Trudel, présidente de L’AMVQ, la solution passe par la stérilisation obligatoire des animaux dans toutes les municipalités du Québec.
«Il y a 90 % des chats qui sont stérilisés, mais il nous reste quand même un 10 % que ne le sont pas. Ça veut dire qu’il y a un bon nombre de chats qui peuvent se reproduire à une vitesse assez importante, indique-t-elle. Tant qu’un animal n’est pas dans un programme d’élevage responsable, il devrait être stérilisé.»
Selon Denys Pelletier de la SPA de Québec, deux chats peuvent générer, en sept ans, un demi-million de chatons.
LAVAL EN EXEMPLE
Pour l’heure, la Ville de Québec – comme plusieurs autres municipalités dans la province – n’impose aucune réglementation en matière de stérilisation et de micropuçage.
L’AMVQ incite donc les municipalités à prendre exemple sur la Ville de Laval, qui oblige les propriétaires à faire stériliser et micropucer leur animal de compagnie.
Il s’agit d’une réglementation tout indiquée, selon L’AMVQ, alors que la popularité des chats est en hausse au Québec. En effet, ils sont près de deux millions à occuper un foyer. «Il y a des chats dans 33% des foyers aujourd’hui, comparativement à 23% en 1997», précise Mme Trudel.
OBJECTIF
D’ailleurs, cette popularité pour les félins a motivé L’AMVQ, il y a cinq ans, à lancer la Semaine nationale de la stérilisation animale au Québec. Prenant fin le 4 mars, l’événement a pour objectif de stériliser 1000 chats errants ou abandonnés au Québec.
Par ailleurs, la stérilisation des animaux qui ont un foyer demeure tout aussi importante pour L’AMVQ.
«Quatre-vingt-deux pour cent des Québécois ayant un chat ont indiqué que le dernier chat adopté avait moins d’un an et les deux tiers ont indiqué qu’ils ne sont pas stérilisés, selon Mme Trudel. Il est évident que l’on doit promouvoir l’importance de la stérilisation au Québec.»