Le Canada espère profiter du budget militaire de Trump
Les entreprises de défense pourraient tirer profit de la hausse de 54 G$ annoncée
OTTAWA | L’industrie de la défense canadienne espère profiter des milliards de dollars additionnels que l’administration Trump promet de faire pleuvoir sur l’armée américaine.
S’il est encore trop tôt pour mesurer l’impact réel qu’aura cette augmentation du budget de la défense américaine de 54 milliards $, l’équivalent d’une hausse de 9 % des dépenses militaires, l’association des industries canadiennes de défense et de sécurité (AICDS) y voit des occasions d’affaires.
«L’AICDS souhaite travailler avec le gouvernement canadien afin d’aider l’industrie canadienne de la défense à se positionner pour tirer profit de toutes nouvelles occasions éventuelles», a indiqué Christyn Cianfarani, la présidente de L’AICDS, un organisme qui regroupe quelque 800 entreprises canadiennes de sécurité et de défense.
« TRADITION DE COOPÉRATION »
Mme Cianfarani rappelle que les industries canadiennes et américaines de défense ont une «longue tradition de coopération», remontant jusqu’aux années 1950, et sont liées par des ententes sur le partage du développement industriel pour la défense.
«L’industrie de la défense canadienne génère 6 G$ de revenus avec ses exportations annuellement», a-t-elle fait valoir. Elle précise que selon le fédéral, plus de la moitié des exportations des technologies et de l’équipement militaire canadiens est destinée aux États-unis chaque année.
Le président-directeur général de l’institut de la Conférence des associations de la défense au Canada, Tony Battista, voit pour sa part d’un bon oeil l’intention de l’administration Trump d’investir massivement dans le domaine militaire.
«Depuis quelques années, les États-unis ont perdu un peu leur étoffe de puissance», est-il d’avis, ajoutant que malgré cela, le budget de la défense américaine demeure le plus élevé au monde.
ÉCONOMIE CANADIENNE
Il croit que «le gouvernement a la responsabilité de s’assurer que l’économie canadienne continue à fonctionner» et fait valoir que les compagnies de cette industrie en sont un «facteur important».