Maman Jaqueline toujours en piste
À 41 ans, la Brésilienne et Québécoise d’adoption participe à ses 5es mondiaux
LAHTI | À chaque championnat du monde ou Jeux olympiques depuis 2006, on se dit que c’est la dernière fois qu’on voit Jaqueline Mourao. Eh! non, encore hier à Lahti, la Brésilienne de Saint-ferréolles-neiges nous est apparue encore fringante après son épreuve de 10 km… à l’âge de 41 ans!
«Oui, je suis encore là. Crois-tu à ça? Je pense que je vais devenir la championne mondiale parmi toutes les mamans de deux enfants!» nous lance spontanément en français cette Québécoise d’adoption, un peu déçue d’avoir terminé au 68e rang, à plus de sept minutes de l’impératrice norvégienne Marit Bjoergen.
5 JEUX OLYMPIQUES
L’histoire de cette passionnée mérite d’être ravivée lorsqu’elle tombe dans l’oubli. Née à Belo Horizonte au Brésil, Jaqueline se fond dans le Québec depuis qu’elle a épousé en novembre 2004 le verbomoteur Guido Visser, ex-fondeur ayant participé aux Jeux de Nagano en 1998.
Il y a l’amour et cette vie chez nous qu’elle adore avec son chéri et leurs deux enfants de 6 et 2 ans, Ian et Jade. Puis, il y a le sport. Du vélo de montagne qui l’a menée aux Jeux olympiques de 2004 et 2008, le ski de fond est aussi entré dans ses passions, gracieuseté de son mari, et qui lui a permis de vivre les Jeux de Turin en 2006 et de Vancouver en 2010.
Jamais à court de défis pour se relancer, elle a plus tard tâté du biathlon et réussi à se qualifier pour les Jeux de Sotchi, où elle a agi comme porte-drapeau de son Brésil à la cérémonie d’ouverture, une digne récompense pour être devenue l’une des trois enfants dans l’histoire du pays à participer à cinq Jeux olympiques.
SUPPORT DU BRÉSIL
«L’âge n’est pas une excuse», aime rappeler Visser, qui cumule les rôles d’entraîneur, technicien, organisateur des voyages et soutien moral à son athlète préférée.
«Sa première excuse, c’est qu’elle n’a pas skié durant les 27 premières années de sa vie. Puis la deuxième, c’est d’avoir eu deux enfants», ajoute le Québé-