Le Journal de Quebec

« Je veux mériter cecontrat »

Laurent Duvernay-tardif se sent choyé d’avoir paraphé une lucrative entente avec les Chiefs de Kansas City

- Stéphane Cadorette

MONTRÉAL | Quelques heures après que la nouvelle ait été confirmée, Laurent Duvernay-tardif peine toujours à croire qu’il vient de devenir le joueur canadien le mieux payé dans l’histoire de la NFL, en vertu d’une lucrative prolongati­on de contrat avec les Chiefs de Kansas City.

Le choix de sixième ronde de l’équipe du Missouri au repêchage de 2014 ne semblait pas destiné à un parcours si magique, mais il a confondu les sceptiques. Au point où, les Chiefs, un an avant l’échéance de son contrat de recrue, ont senti l’urgence de lui consentir une prolongati­on de contrat de cinq ans pour 41,25 millions $.

«C’est vraiment une belle nouvelle. On peut dire qu’on a parcouru beaucoup de chemin», a réagi le garde à droite partant, lors d’un point de presse à la boulangeri­e familiale Le Pain dans les voiles, à Montréal.

«C’est définitive­ment une belle histoire, et cette histoire ne serait pas aussi belle si ce n’était pas de ma famille, de mes amis, de mon meilleur chum Sasha (Ghavami, son agent) et de tous ceux qui ont été là. C’est une belle récompense et une belle marque de confiance de la part des Chiefs, qui m’ont donné un contrat sans vraiment avoir à le faire», a poursuivi le Québécois, fort émotif durant son allocution.

PRIS PAR SURPRISE

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Laurent Duvernay-tardif ne semblait pas s’attendre à pareil dénouement.

«Je savais que je me sentais confortabl­e avec un montant X… Mais Sasha m’a dit: “Ben là, Laurent! C’est parce qu’il faut demander six fois plus!” J’étais complèteme­nt dans le champ», a rigolé de bon coeur le colosse toujours aussi terreà-terre.

«Je suis fier d’avoir tout ça, tout en continuant d’être Laurent, le gars de Montréal qui va en médecine à Mcgill, qui a toujours les mêmes amis et qui est fier de venir d’ici, a-t-il souligné. On continue à écrire l’histoire et je suis vraiment fier de pouvoir dire que je la vis pleinement et aussi bien accompagné», a-t-il ajouté, la gorge nouée.

ENTENTE JEUDI DERNIER

Les négociatio­ns avec les Chiefs ont débuté entre la mijanvier et la fin du mois. Les deux clans se sont rapidement montrés ouverts à une entente. Le pacte a été conclu jeudi dernier au terme d’une journée consacrée aux études en médecine, et le silence a tenu jusqu’à lundi, après signature à Kansas City.

«J’ai fini à l’hôpital jeudi soir. Sasha m’a appelé aux environs de 22 h et m’a dit: “Laurent, grosse nouvelle, on a jusqu’à minuit pour accepter une offre finale des Chiefs”. Je capotais un peu.

«Il m’a déroulé les chiffres et je n’en revenais juste pas. Je suis retourné chez nous en courant pour célébrer avec mes proches», a souri Duvernay-tardif.

DANS UNE CLASSE À PART

Tel que précisé dans notre livraison d’hier, Laurent Duvernay-tardif est ainsi devenu le quatrième plus haut salarié à sa position dans la NFL. Avec cette richissime reconnaiss­ance vient aussi la pression de poursuivre sa prodigieus­e ascension.

«On entend plein d’histoires de joueurs qui signent de gros contrats et qui se ramollisse­nt après, mais pour moi, c’est tout le contraire. Je veux laisser ma marque et montrer à tout le monde que je méritais ce contrat», a assuré le joueur de ligne offensive.

«Quelqu’un récemment m’a dit que j’étais dans la même ligue que Sidney Crosby. Je ne dis pas que je suis dans sa ligue, mais c’est vrai que j’atteins un niveau où peu de gens sont allés. Mais au lieu d’être sur un nuage et de m’asseoir sur mes lauriers, je préfère me dire qu’il y a beaucoup de travail à faire et qu’on m’a donné une chance incroyable!»

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