Baisse du trafic aérien vers les États-unis
L’aéroport de Québec a tout de même connu une hausse de 2,7 % du nombre de passagers en 2016
Malgré une réduction de 15 % du trafic aérien entre la ville de Québec et les États-unis, en 2016, le président de l’aéroport de Québec défend bec et ongles le projet de centre de prédédouanement américain, plus justifié que jamais à ses yeux.
Le chiffre de 15% (14,8% pour être précis) n’apparaît pas dans le rapport annuel 2016 de l’aéroport international Jean-lesage de Québec (YQB), dévoilé hier lors de l’assemblée publique annuelle.
Le Journal l’a découvert sur le site web de YQB, qui ventile les données sur le trafic aérien chaque mois.
Le communiqué remis aux journalistes n’en parlait pas non plus. Il se concentrait sur la hausse globale de 2,7 % du nombre de passagers (1 615 750) pour une quinzième année consécutive, toutes destinations confondues, et la croissance de 8,1 % du trafic domestique.
Questionné au sujet des États-unis, celui qui préside Aéroport de Québec inc. (AQI) – la société privée à but non lucratif qui gère YQB – a minimisé les conséquences de la baisse du trafic transfrontalier. «C’est conjoncturel», a plaidé Gaëtan Gagné en entrevue, nullement inquiet pour l’avenir.
DISCOURS RASSURANT
La faiblesse du dollar canadien a eu une incidence sur les vols directs aux États-unis. Cela dit, Québec s’en est mieux tirée que toutes les villes canadiennes, à l’exception de celles qui ont déjà un centre de prédédouanement, fait-il valoir. «Si on en avait un, on aurait probablement connu ce que je vois ailleurs [où] la baisse est peut-être de 1 %».
La baisse du trafic serait également attribuable, selon lui, à la «conjoncture de fusions de compagnies américaines» qui cherchent à économiser 2 G$ depuis deux ans. «Ce qu’on m’a dit, lors de mes rencontres il y a quelques semaines aux États-unis, c’est qu’on devrait être dans la dernière année de rationalisation.»