Le CAA veut criminaliser le cellulaire au volant
Consultations publiques sur la sécurité routière
Le CAA Québec emboîte le pas à un coroner québécois et a proposé de criminaliser l’utilisation du cellulaire au volant lors des consultations publiques de la SAAQ sur la sécurité routière.
Au terme d’une quinzaine de journées de consultations qui s’achèvent aujourd’hui à Québec, des dizaines d’intervenants sont venus exprimer aux trois «porte-parole» leurs préoccupations routières. Le CAA a profité de l’occasion pour mettre l’accent sur la distraction au volant, amplifiée par la problématique du cellulaire au volant.
Il propose ainsi que des accusations soient déposées contre les futurs automobilistes qui causeraient des accidents mortels ou avec blessés graves en raison de la distraction cellulaire.
«Ça permettrait d’avoir une peine spécifique et une accessibilité sociale», affirme Sophie Gagnon du CAA.
ALCOOL AU VOLANT
Le CAA Québec, mais aussi l’institut national de santé publique du Québec (INSPQ) veulent relancer le débat pour imposer des sanctions administratives – et non criminelles – aux conducteurs qui circulent avec un taux d’alcoolémie entre .05 et .08. «Le Québec est la seule juridiction où c’est encore .08», rappelle Pierre Maurice de L’INSPQ.
Normand Mongrain, qui a perdu son fils, fauché par un récidiviste de l’alcool au volant en 2004 sur le boulevard Valcartier, a quant à lui fait un témoignage émouvant contre les indomptables de l’alcool. «Je suggère une thérapie obligatoire pour les récidivistes avec un suivi serré», a plaidé le père tout en rêvant à une plus grande présence policière.
COURS DE CONDUITE
Marc Thompson, de l’association des écoles de conduite du Québec, a lancé pour sa part un cri du coeur pour que le ministère des Transports permette l’augmentation des tarifs pour les cours de conduite. Affirmant que l’enseignement a été l’un des facteurs déterminants dans la diminution du nombre de décès chez les jeunes automobilistes, le gel des prix des cours depuis 2010 met à mal l’industrie.
«La qualité des cours en souffre», assure M. Thompson. En raison du prix maximum de 840$, les enseignants sont payés environ 14 $ de l’heure, ce qui nuit au recrutement de bons instructeurs.