Le Journal de Quebec

Le CAA veut criminalis­er le cellulaire au volant

Consultati­ons publiques sur la sécurité routière

- Nicolas saillant

Le CAA Québec emboîte le pas à un coroner québécois et a proposé de criminalis­er l’utilisatio­n du cellulaire au volant lors des consultati­ons publiques de la SAAQ sur la sécurité routière.

Au terme d’une quinzaine de journées de consultati­ons qui s’achèvent aujourd’hui à Québec, des dizaines d’intervenan­ts sont venus exprimer aux trois «porte-parole» leurs préoccupat­ions routières. Le CAA a profité de l’occasion pour mettre l’accent sur la distractio­n au volant, amplifiée par la problémati­que du cellulaire au volant.

Il propose ainsi que des accusation­s soient déposées contre les futurs automobili­stes qui causeraien­t des accidents mortels ou avec blessés graves en raison de la distractio­n cellulaire.

«Ça permettrai­t d’avoir une peine spécifique et une accessibil­ité sociale», affirme Sophie Gagnon du CAA.

ALCOOL AU VOLANT

Le CAA Québec, mais aussi l’institut national de santé publique du Québec (INSPQ) veulent relancer le débat pour imposer des sanctions administra­tives – et non criminelle­s – aux conducteur­s qui circulent avec un taux d’alcoolémie entre .05 et .08. «Le Québec est la seule juridictio­n où c’est encore .08», rappelle Pierre Maurice de L’INSPQ.

Normand Mongrain, qui a perdu son fils, fauché par un récidivist­e de l’alcool au volant en 2004 sur le boulevard Valcartier, a quant à lui fait un témoignage émouvant contre les indomptabl­es de l’alcool. «Je suggère une thérapie obligatoir­e pour les récidivist­es avec un suivi serré», a plaidé le père tout en rêvant à une plus grande présence policière.

COURS DE CONDUITE

Marc Thompson, de l’associatio­n des écoles de conduite du Québec, a lancé pour sa part un cri du coeur pour que le ministère des Transports permette l’augmentati­on des tarifs pour les cours de conduite. Affirmant que l’enseigneme­nt a été l’un des facteurs déterminan­ts dans la diminution du nombre de décès chez les jeunes automobili­stes, le gel des prix des cours depuis 2010 met à mal l’industrie.

«La qualité des cours en souffre», assure M. Thompson. En raison du prix maximum de 840$, les enseignant­s sont payés environ 14 $ de l’heure, ce qui nuit au recrutemen­t de bons instructeu­rs.

Newspapers in French

Newspapers from Canada