Le Journal de Quebec

Plus de place pour les cyclistes et les piétons

La Ville veut rendre 25 % de ses rues plus conviviale­s

- STÉPHANIE MARTIN

D’ici les prochaines années, 25 % des rues de Québec laisseront plus de place aux arbres, aux cyclistes, aux piétons et au transport en commun, promet l’administra­tion Labeaume.

Ce sera même l’objet de promesses électorale­s, a affirmé le maire de Québec, Régis Labeaume. La Ville veut cibler les artères sur son territoire qui pourraient être réaménagée­s pour devenir des «rues conviviale­s». Elle estime que de 20 à 25 % des rues en ont le potentiel.

S’inspirant du concept de complete streets provenant des États-unis, on vise à inverser la priorité donnée à l’auto pour augmenter l’espace accordé aux autres modes de transport.

Dans certaines rues, cela signifiera le retrait de voies pour les voitures, mais pas dans la majorité des cas. «Ce n’est pas une guerre à l’automobile. C’est une nouvelle façon de faire qui établit un meilleur équilibre entre les différents usagers des rues», a précisé le conseiller en architectu­re et en design urbain, Peter Murphy, en comité plénier, hier.

Les diverses artères identifiée­s comme ayant un potentiel d’être converties seront listées dès septembre dans un catalogue qui sera rendu public, a expliqué la vice-présidente du comité exécutif, Julie Lemieux.

Ensuite, chacune d’entre elles passera à travers une analyse fine selon une quarantain­e de critères. Un comité multidisci­plinaire sera formé pour faire ce travail. Des consultati­ons publiques sont aussi prévues.

TRAVAUX D’INFRASTRUC­TURES

On profitera de travaux planifiés dans certaines rues pour se demander si un aménagemen­t convivial pourrait être réalisé, explique Mme Lemieux, qui précise que les travaux ne feraient pas nécessaire­ment gonfler les coûts. «On est les seuls en Amérique du Nord à mettre en place une méthode pour évaluer le potentiel d’une rue conviviale», s’est-elle félicitée.

L’opposition se réjouit que cette nouvelle méthode soit mise sur pied, mais souligne qu’elle la réclame depuis 2014. Une résolution déposée en ce sens par Paul Shoiry avait reçu une fin de non-recevoir de la part de l’administra­tion.

«On est contents. Nos idées font du chemin et vive les campagnes électorale­s!» s’est exclamée Anne Guérette.

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