Le Journal de Quebec

L’ex-entraîneur de ski avait une « emprise totale » sur ses athlètes

- CLAUDIA BERTHIAUME

Accusé d’agression sexuelle sur 12 jeunes skieuses, l’ex-entraîneur Bertrand Charest avait une emprise totale sur ses athlètes, a relaté la première victime présumée, hier.

«Notre équipe, c’était presque une secte. C’est surtout Bertrand qui contrôlait. Les relations n’étaient pas saines entre les filles. Il nous montait l’une contre l’autre pour ne pas qu’on se confie», a expliqué Chantal [nom fictif], qui témoignait derrière un paravent, au palais de justice de Saint-jérôme.

La femme aujourd’hui dans la trentaine était membre de l’équipe nationale junior de ski alpin à la fin des années 1990. Bertrand Charest en était l’entraîneur.

L’accusé de 51 ans fait face à 57 chefs de contacts sexuels et d’agression sexuelle sur 12 victimes, âgées de 12 à 19 ans. Les faits se seraient produits au Québec, mais aussi ailleurs au Canada et dans le monde.

Chantal avait 17 ans lorsque les attoucheme­nts présumés ont débuté, en 1997. Il y aurait d’abord eu des baisers dans un remonte-pente, puis des caresses aux seins et aux fesses, a noté l’ex-skieuse.

PLUSIEURS RELATIONS

La première fois que Charest lui aurait demandé de le masturber, c’était à Chamonix, en France. Chantal aurait ensuite eu à plusieurs reprises des relations sexuelles complètes avec son entraîneur.

Puis le scandale aurait éclaté, en mars 1998, lors d’une compétitio­n en France. Chantal a alors appris que Charest aurait eu des «relations» avec deux autres skieuses. Un dirigeant de l’équipe junior était intervenu, mais aucune accusation n’avait été déposée à l’époque.

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