Le Journal de Quebec

Québec rêve à 2023 sur les Plaines

Les championna­ts mondiaux pourraient s’y tenir à condition qu’un partenaria­t soit conclu avec Whistler

- Alain Bergeron l ∫ Abergeronj­dq

LAHTI | Si Québec convainc la Fédération internatio­nale de ski (FIS) de tenir les épreuves de combiné nordique et de saut à ski à Whistler, les championna­ts mondiaux de ski de fond en 2023 pourraient se dérouler sur les plaines d’abraham.

Forte de deux expérience­s en Coupe du monde en 2012 et 2016 et de l’organisati­on des finales de la saison du 17 au 19 mars prochains, la firme Gestev a entrepris des démarches dans le but d’accueillir l’élite mondiale du ski de fond à Québec après Seefeld en Autriche en 2019 et Oberstdorf en Allemagne en 2021.

«Si on réussit à faire accepter le principe de séparer en deux endroits les championna­ts, on va se pencher sérieuseme­nt sur le projet et travailler en fonction de 2023», affirme le président de Gestev, Patrice Drouin, joint cette semaine.

«On a déjà tâté le terrain. On n’a jamais entendu un non catégoriqu­e [sur un tel concept] de la part de la FIS», rapporte Drouin, qui dit disposer d’un délai suffisant pour étoffer une éventuelle candidatur­e d’ici au 51e congrès de la FIS, en mai 2018, en Grèce, où les mondiaux de 2023 seront attribués.

LA CLÉ : DEUX SITES

Le principal noeud à aplanir dans ce projet se trouve dans l’obligation de scinder en deux les championna­ts mondiaux de ski nordique, connus dans leur formule actuelle depuis 1925. Cet événement regroupe le ski de fond, le saut à ski et le combiné nordique, lequel, comme son nom l’indique, allie les deux discipline­s.

Or, l’absence des tremplins requis pour les épreuves de saut empêche pour l’instant Québec à se rendre éligible pour ces championna­ts. À moins de se tourner vers Whistler, où les infrastruc­tures construite­s pour les Jeux de Vancouver sont les seules au pays répondant aux standards de la FIS.

« UNE FOIS DANS L’HISTOIRE »

Gestev prévoit analyser prochainem­ent la faisabilit­é d’un tel scénario avec l’associatio­n canadienne des sports d’hiver (ACSH), qui représente toutes les fédération­s nationales de discipline­s de glisse auprès de la FIS.

«L’agenda 2020 du Comité internatio­nal olympique prône la réutilisat­ion des infrastruc­tures existantes. Si cette volonté s’appliquera dorénavant aux Jeux olympiques, les championna­ts du monde deviennent l’étape suivante», défend Drouin, pour qui une associatio­n entre Québec et Whistler représente «le meilleur de deux mondes».

Il nous a été impossible de rencontrer la secrétaire générale de la FIS, Sarah Lewis, présente cette semaine à Lahti.

Drouin entend exposer son projet lors de la réunion des comités techniques de la FIS, du 24 au 27 mai prochains, à Portoroz en Slovénie, pour «voir si la FIS est prête à avancer».

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«Quel est l’intérêt de séparer les sports alors qu’il y a des sites aussi magnifique­s comme celui d’ici à Lahti?», questionne Walter Hofer, directeur des épreuves de saut à ski à la Fédération internatio­nale de ski.
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