Le Journal de Quebec

Des objections de la part de la FIS

- ALAIN BERGERON

LAHTI | Inébranlab­le comme ses tremplins, la communauté du saut à ski ne partage pas l’idée de se confiner à Whistler et laisser Québec présenter exclusivem­ent des championna­ts mondiaux de ski de fond.

«C’est comme si les Pays-bas voulaient présenter les championna­ts mondiaux de ski alpin, sauf qu’il n’y a pas de montagne pour tenir l’épreuve de la descente. Que feriez-vous alors? Si vous ne pouvez pas fournir tous les sites de compétitio­n, vous ne devriez pas pouvoir vous porter candidat», prétend l’autrichien Walter Hofer, direc- teur des épreuves de saut à ski à la Fédération internatio­nale de ski (FIS).

CONSTRUIRE DES TREMPLINS…

Disputées exclusivem­ent en Europe, sauf pour quelques exceptions au Japon, les dernières épreuves de coupes du monde de saut à ski et de combiné nordique au Canada remontent à janvier 2009. Elles avaient été présentées comme événements-tests en vue des Jeux de Vancouver et, dans le cas du saut à ski, c’était la première visite au pays depuis un arrêt à Thunder Bay en 1994.

«Notre conseil [de la FIS] pourrait très bien demander: “pourquoi est-ce que le ski de fond ne va pas à Whistler? Ou pourquoi ne pas construire des tremplins à Québec?”» questionne pour sa part Lasse Ottesen, directeur des épreuves de combiné nordique.

DROUIN PAS SURPRIS

Patrice Drouin dit ne pas se surprendre de ce genre d’objections à son projet d’exploiter deux sites pour les championna­ts du monde.

«Dans les grands événements dans l’avenir, les sports comme le saut à ski, le bobsleigh et la luge doivent s’attendre à se faire proposer de tenir leurs épreuves séparément», projette le président de Gestev.

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