Deux décès liés au streptocoque envahissant
Une autre victime à l’hôpital de Montmagny
Le streptocoque envahissant de type A qui aurait tué un petit bonhomme de deux ans à Longueuil il y a deux semaines a aussi fait deux victimes depuis le début de l’année à l’hôpital de Montmagny, une situation que surveille de près la Santé publique.
L’histoire du petit Josh avait fait couler beaucoup d’encre il y a quelques semaines lorsqu’il a perdu la vie après que son cas n’eut pas été considéré comme prioritaire à l’urgence. L’état du jeune garçon s’était dégradé tellement rapidement que rien n’avait pu être fait pour le sauver.
Une situation similaire a aussi causé le décès d’une dame de 64 ans en février dernier à l’hôpital de Montmagny, a appris Le Journal. La femme, originaire de L’islet, était en parfaite santé dans les jours précédant son décès, a confirmé sa fille.
Sans vouloir témoigner des derniers jours pénibles de sa mère, la jeune femme a confirmé que c’est bel et bien le streptocoque envahissant de type A qui avait provoqué sa mort «en quelques jours à peine».
La direction de la Santé publique confirme que deux décès ont été recensés à Montmagny depuis le 1er janvier en raison de la bactérie. Au total, ce sont neuf cas qui ont été déclarés dans ChaudièreAppalaches. Cinq autres cas ont été confirmés du côté du CIUSSS de la Capitale-nationale. Ces chiffres sont toutefois comparables à ceux des dernières années, ce qui fait dire aux responsables qu’on ne fait pas face à une éclosion de la maladie.
«Je ne dirais pas que c’est inquiétant parce que ce sont de petits chiffres. Sur le plan statistique, ce n’est pas nécessairement inquiétant», explique le médecin Michel Giguère, de la Santé publique du CISSS Chaudière-appalaches. Ce dernier précise que la bactérie fait toujours l’objet d’une surveillance étroite en raison de son statut «à déclaration obligatoire».
DÉCÈS FULGURANTS
Les décès liés à la maladie demeurent troublants du fait de leur aspect fulgurant, pouvant entraîner le décès en quelques heures à peine. La détection de l’infection serait aussi difficile à faire à un certain stade. «Il peut arriver qu’avec un mal de gorge, le médecin examine et si le streptocoque commence à peine, c’est possible qu’il ne voie rien. C’est difficile à diagnostiquer quand c’est aussi fulgurant et des erreurs peuvent malheureusement se produire», indique le Dr Giguère.