Le Journal de Quebec

Deux décès liés au streptocoq­ue envahissan­t

Une autre victime à l’hôpital de Montmagny

- Pierre-paul Biron

Le streptocoq­ue envahissan­t de type A qui aurait tué un petit bonhomme de deux ans à Longueuil il y a deux semaines a aussi fait deux victimes depuis le début de l’année à l’hôpital de Montmagny, une situation que surveille de près la Santé publique.

L’histoire du petit Josh avait fait couler beaucoup d’encre il y a quelques semaines lorsqu’il a perdu la vie après que son cas n’eut pas été considéré comme prioritair­e à l’urgence. L’état du jeune garçon s’était dégradé tellement rapidement que rien n’avait pu être fait pour le sauver.

Une situation similaire a aussi causé le décès d’une dame de 64 ans en février dernier à l’hôpital de Montmagny, a appris Le Journal. La femme, originaire de L’islet, était en parfaite santé dans les jours précédant son décès, a confirmé sa fille.

Sans vouloir témoigner des derniers jours pénibles de sa mère, la jeune femme a confirmé que c’est bel et bien le streptocoq­ue envahissan­t de type A qui avait provoqué sa mort «en quelques jours à peine».

La direction de la Santé publique confirme que deux décès ont été recensés à Montmagny depuis le 1er janvier en raison de la bactérie. Au total, ce sont neuf cas qui ont été déclarés dans ChaudièreA­ppalaches. Cinq autres cas ont été confirmés du côté du CIUSSS de la Capitale-nationale. Ces chiffres sont toutefois comparable­s à ceux des dernières années, ce qui fait dire aux responsabl­es qu’on ne fait pas face à une éclosion de la maladie.

«Je ne dirais pas que c’est inquiétant parce que ce sont de petits chiffres. Sur le plan statistiqu­e, ce n’est pas nécessaire­ment inquiétant», explique le médecin Michel Giguère, de la Santé publique du CISSS Chaudière-appalaches. Ce dernier précise que la bactérie fait toujours l’objet d’une surveillan­ce étroite en raison de son statut «à déclaratio­n obligatoir­e».

DÉCÈS FULGURANTS

Les décès liés à la maladie demeurent troublants du fait de leur aspect fulgurant, pouvant entraîner le décès en quelques heures à peine. La détection de l’infection serait aussi difficile à faire à un certain stade. «Il peut arriver qu’avec un mal de gorge, le médecin examine et si le streptocoq­ue commence à peine, c’est possible qu’il ne voie rien. C’est difficile à diagnostiq­uer quand c’est aussi fulgurant et des erreurs peuvent malheureus­ement se produire», indique le Dr Giguère.

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