Le RQAP discriminatoire
Le Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) discrimine non seulement les congés parentaux entre les hommes et les femmes, tel que le dénonçait le Conseil du statut de la femme (CSF), il les discrimine aussi sur le plan fiscal.
En effet, il est mentionné noir sur blanc sur son site internet que chaque dollar gagné par une femme est déduit du montant des prestations, alors que pour les hommes chaque montant gagné qui dépasse 25 % de la prestation est déduit de la prestation. Autrement dit, les femmes sont pénalisées si elles reçoivent de l’argent durant leur congé de maternité, même sous forme de vacances ou d’heures supplémentaires, alors que les hommes peuvent en gagner.
LA FEMME AU FOYER
Normalement, ces disparités de traitement devraient faire hurler les groupes syndicaux et le CSF, mais, selon mes recherches, personne ne s’est penché sur cette situation. Est-ce parce que la fiscalité n’est pas assez «sexy» pour faire une campagne? Ou est-ce parce que l’enjeu n’est pas assez corporatif? Car, selon les conventions collectives, les travailleuses de l’état reçoivent des compensations pour combler la disparité du RQAP, alors que les femmes non syndiquées sont soumises au régime existant.
UNE CAMPAGNE FISCALE
De nombreuses plaintes et demandes ont été faites pour corriger la situation autant auprès des groupes de femmes que du gouvernement. Où sont passées les campagnes? Pourquoi permet-on cette disparité publique qui accroît les différences de richesse entre les hommes et les femmes?
Lorsque nous soulignons la Journée internationale des droits des femmes, il est souvent question de disparité de traitement entre les hommes et les femmes. Dans les dernières années, les campagnes de mobilisation se sont surtout concentrées sur la lutte contre la violence faite aux femmes et contre la culture du viol.
Certes, ce sont des enjeux importants, mais il est urgent de se pencher sur notre régime fiscal discriminatoire.