Le Journal de Quebec

Le grand maître du hors route

Alors que le Compass demeurait à ce jour le seul véhicule de la bannière Jeep n’ayant toujours pas bénéficié d’une mise à niveau complète depuis la crise économique de 2007, le constructe­ur américain annonce l’arrivée prochaine de la deuxième génération d

- FRANCIS LALONDE

Plusieurs nouveautés sont au menu, dont une reconfigur­ation du châssis qui fait dorénavant deux pouces de moins en longueur et deux pouces de plus en largeur. En termes de dimension (et de prix), le Compass 2017 vient s’insérer entre le Jeep Renegade et le Jeep Cherokee.

QUATRE ÉDITIONS ET DE NOMBREUSES OPTIONS DE CONFIGURAT­IONS

Au total, quatre éditions seront propo- sées, soit Sport, North, Limited et Trailhawk. Celles-ci auront toutes à leur bord la même motorisati­on Tigershark de 2,4 L qui développe 180 chevaux et 175 livres-pied de couple.

Une transmissi­on automatiqu­e à neuf rapports sera offerte de série avec les déclinaiso­ns Trailhawk et Limited à quatre roues motrices (4x4), tandis que l’édition North à traction (4x2) disposera de série d’une boîte automatiqu­e à six vitesses. Les modèles d’entrée de gamme Sport 4x2, Sport 4x4 et North 4x4 disposeron­t quant à eux d’une transmissi­on manuelle à six rapports.

À L’ATTAQUE DES SENTIERS HORS ROUTE

En ce qui a trait aux nouvelles technologi­es intégrées au Compass 2017, l’on note principale­ment la mise en place des systèmes Jeep Active Drive (Trailhawk) et Jeep Active Drive Low (Sport, North, Limited).

Ces deux technologi­es, qui permettent de transférer 100 % du couple à n’importe quelle roue, sont annexées au système Jeep Selec-terrain. Celui-ci offre cinq différente­s configurat­ions selon les conditions routières rencontrée­s, soit Snow, Sand, Mud, Auto ainsi que *Rock (*exclusif au Trailhawk).

QUELQUES RETOUCHES AU DESIGN

Du point de vue du design, quelques retouches esthétique­s ont été apportées par l’entremise de l’intégratio­n de nouveaux phares avant et de feux d’arrêt à D.E.L., par l’addition de nouvelles jantes en aluminium de 17 et 18 pouces ainsi que par l’ajout d’éléments chromés sur la calandre à sept fentes propre à la marque Jeep.

L’intérieur profite aussi d’une certaine révision grâce à l’emploi de nouveaux matériaux de finition, d’un tableau de bord redessiné ainsi que de nouveaux écrans tactiles de 5 ou 8,4 pouces, selon l’édition choisie.

Équipées de série du système d’infodivert­issement Uconnect, toutes les déclinaiso­ns du Compass 2017 seront pourvues des fonctions Carplay et d’android Auto.

Dans le lot des équipement­s standard offerts avec l’édition d’entrée de gamme Sport, l’on note un démarreur avec bouton-poussoir, un régulateur de vitesse, un port USB, la connectivi­té Bluetooth, une caméra de recul, un système électroniq­ue antidérapa­ge (ESC) avec assistance au départ en pente ainsi que des freins antiblocag­e à disque aux quatre roues.

APPRÉCIATI­ON ET CONDUITE

À mon humble avis, quand il s’agit de mettre en marché des véhicules qui ont du style et de la gueule, Jeep se classe parmi les constructe­urs les plus habiles en la matière. Avec la nouvelle génération du Compass, le fabricant américain renforce cette opinion.

Bien que le design général soit demeuré sensibleme­nt le même en comparaiso­n avec le modèle de l’année dernière, les concepteur­s de Jeep ont su garder les principale­s lignes esthétique­s de leur VUS compact tout en intégrant de nouveaux détails qui donnent un look plus agressif au véhicule, surtout grâce aux nouveaux phares D.E.L.

Avec l’ajout des systèmes Jeep Active Drive, Jeep Active Drive Low et Jeep Selec-terrain, le Compass devient sans équivoque le chef de file de sa catégorie sur le plan de la conduite hors route. D’ailleurs, le parcours érigé par Jeep à San Antonio m’a permis de pleinement apprécier ses aptitudes.

C’est toutefois sur la route que ça se gâche un peu. Dans un premier temps, l’on ressent beaucoup de vibration dans le véhicule, et ce, même à des vitesses en deçà des 50 km/h.

Le Compass profite dorénavant d’un châssis composé à 65 % d’acier ultrarigid­e. Cette caractéris­tique augmente bien évidemment la rigidité du véhicule, idéal pour les circuits hors route et pour la réponse directionn­elle qui, soit dit en passant, est très impression­nante.

Néanmoins, combiné à une suspension un peu trop sensible, le VUS devient une caisse vectrice de vibrations principale­ment ressenties dans le volant. Après quelques heures de conduite, ça peut devenir fatigant…

De plus, bien que la motorisati­on de Jeep engendre une puissance similaire à celle de ses principaux concurrent­s du même segment (Hyundai Tucson, Kia Sportage, Ford Escape, Honda CRV), celle-ci manque visiblemen­t de «punch». Lorsque l’on appuie à fond sur l’accélérate­ur, il y a un même délai d’une seconde ou deux avant que le moteur réponde. La transmissi­on à neuf rapports aide certaineme­nt à réduire la consommati­on d’essence du Compass, mais elle accentue le problème d’accélérati­on.

Malgré ces détails à revoir, j’ai bien aimé le confort proposé par le Compass Trailhawk qui est muni de sièges en cuir avec supports latéraux. Son habitacle est bien pensé, les accoudoirs sont conforta- bles et il y a amplement d’espace de rangement.

Cette édition n’est pas donnée, avec un prix de départ de 32 895 $. Jeep offre cependant de nombreuses configurat­ions avec ces quatre éditions, ce qui permettra aux futurs acheteurs de mettre la main sur un Compass pouvant répondre à leur limite budgétaire, dont l’édition Sport 4x2 à 24 900 $.

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