« J’ai commis des erreurs dans le passé », dit le fondateur
Le fondateur de Coffrages Saulnier reconnaît qu’il a fait une erreur en s’associant avec des Hells Angels, mais dit qu’il a tout mis en oeuvre pour que l’entreprise qu’il a fondée puisse obtenir son accréditation de L’AMF.
Depuis trois ans, des administrateurs externes ont été nommés et il s’est retiré de l’actionnariat de l’entreprise. «Je pense que mon dossier n’était pas prioritaire aux yeux de L’UPAC. À un moment donné, je sentais qu’ils laissaient traîner le dossier, peutêtre à cause de ma présence.»
SA FEMME ACTIONNAIRE
S’il a mentionné à notre Bureau d’enquête qu’il avait remis ses actions à d’autres associés, il n’a jamais parlé du fait que sa femme apparaît au registre des entreprises.
C’est en effet cette dernière, Isabelle Côté, qui est aujourd’hui le premier actionnaire de Coffrages Saulnier/synergy. Même s’il n’est plus actif directement, Marc Saulnier loue tout de même des équipements à son ancienne entreprise.
En 2013, il avait congédié son bras droit, Louis-pierre Lafortune, qui a été un témoin à la commission Charbonneau. Ce dernier avait notamment eu des liens avec le Hells Angels Norman Marvin «Casper» Ouimet et le caïd Raynald Desjardins.
Marc Saulnier se dit repentant et estime qu’il a suffisamment payé. Il soutient avoir cessé toute association avec des Hells au début 2007.
«Je n’approuve pas nécessairement toutes les fréquentations que j’ai pu avoir ou les gestes que j’ai posés, mais estce normal que je sois exclu de l’industrie de la construction à tout jamais? Je ne le sais pas», dit celui qui dit n’avoir jamais été accusé en lien avec ses activités professionnelles.
En 2013, il a toutefois été reconnu coupable de voies de fait ayant causé des lésions après avoir frappé un autre entrepreneur lors d’un combat de boxe au Centre Bell, trois ans plus tôt.
S’il reconnaît avoir «commis des erreurs dans le passé», il dit que son ancienne entreprise fait un travail exemplaire sur les chantiers, notamment en matière de sécurité.