Le Journal de Quebec

Bras de fer entre les syndiqués et la direction de l’université Laval

Les employés manifesten­t, la direction accuse le syndicat d’« arnaque »

- Daphnée Dion-viens l daphneedv

Alors que les employés en grève de l’université Laval ont manifesté hier midi devant la résidence du recteur, Denis Brière, le ton monte entre les deux parties. La direction accuse le syndicat de vouloir «arnaquer» ses membres, ce que nie son porte-parole.

Le vice-recteur exécutif, Éric Bauce, affirme que sa propositio­n concernant le déficit du régime de retraite est plus avantageus­e pour les employés que celle du syndicat.

«La propositio­n du syndicat qui est sur la table va appauvrir les employés et ce serait l’fun qu’ils le sachent. Tout ça, c’est une grande arnaque. Les syndiqués sont victimes d’une arnaque, ils vont se faire enlever leur indexation si on signe ça», a martelé M. Bauce hier.

La propositio­n du Syndicat des employés de l’université Laval (SEUL) découle d’un enjeu national, selon M. Bauce, puisque le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), auquel est affilié le SEUL, conteste les dispositio­ns de la loi 13 sur les régimes de retraite du réseau universita­ire.

« TOTALEMENT FAUX »

De son côté, le porte-parole du syndicat, Éric-jan Zubrzycki, rejette ces accusation­s du revers de la main. «C’est totalement faux, c’est tout le contraire. M. Bauce ne sait tout simplement pas de quoi il parle. C’est un entomologi­ste, ce n’est pas spécialist­e des régimes de retraite», lance-t-il.

Plusieurs centaines de syndiqués de l’université Laval, en grève depuis le 21 février, ont par ailleurs manifesté devant la résidence du recteur, Denis Brière, hier midi pour faire entendre leurs revendicat­ions.

Sur le campus, ils sont visés par une injonction qui limite à 190 le nombre de syndiqués qui peuvent manifester en même temps à un endroit précis.

EMPOCHER L’INDEMNITÉ

Les 1900 employés de soutien, technicien­s et ouvriers étaient obligés de participer à cette manifestat­ion pour empocher leur indemnité de grève quotidienn­e.

«Ça fait partie du travail syndical qu’ils doivent faire pour obtenir leur prestation de grève», indique M. Zubrzycki.

La convention collective des membres du SEUL est échue depuis avril 2016.

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