Sursis pour les cliniques-réseau
Leur financement sera prolongé d’un an
Le «gros bon sens» a primé, estime la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), à propos de la décision du ministre Barrette de prolonger jusqu’en avril 2018 le financement des cliniques-réseau, sous certaines conditions.
«La Fédération s’est battue pour ce sursis. On a fait plusieurs représentations auprès du ministère de la Santé. Cela n’avait aucun sens de couper des services dans les cliniques-réseau, le 1er avril prochain, parallèlement à la création de supercliniques», allègue le porteparole de la FMOQ, Jean-pierre Dion.
L’attachée de presse du ministre Barrette, Julie White, a confirmé, hier, les informations rapportées par Le Soleil voulant que seules les cliniques-réseau qui démontreront clairement leur intention de devenir des supercliniques verront leur financement prolongé.
«La prolongation du financement se fera à la suite d’une évaluation au cas par cas et sera réévaluée au 1er octobre 2017. Les cliniques-réseau devront s’engager dans la transformation de leur clinique en superclinique et démontrer cette démarche», a précisé au Journal Mme White.
MOINS D’ACCESSIBILITÉ
On retrouve une cinquantaine de cliniques-réseau au Québec. Celles qui perdront leur financement deviendront des GMF (Groupes de médecine familiale) qui n’acceptent que les patients déjà inscrits auprès d’un médecin de la clinique.
Selon Jean-pierre Dion, à Québec, environ la moitié des quelque huit cliniques-réseau accéderont au statut de superclinique.
«La clinique-réseau de Val-bélair veut devenir une superclinique, mais pour ce faire, il lui faut des effectifs médicaux supplémentaires. Même chose pour la clinique Proactive santé La Cité-limoilou qui est en mode recrutement. Pour d’autres cliniques, leur priorité est de stabiliser l’équipe en place. Certaines préféreront se replier sur leur mission GMF», analyse-t-il.