Mis au pied du mur, il « écoute » les conseils du juge
Mis au pied du mur par un juge en octobre dernier à la suite d’une accusation de vol, un homme condamné par le passé à 32 mois de détention, a visiblement «passé le test» et reçu, hier, un sursis de sentence.
«Vous êtes la preuve, monsieur, que lorsque l’on veut s’en sortir et que l’on prend les moyens pour, ça fonctionne».
Voilà ce que le juge Gilles Garneau a dit à Marc Laquerre qui cumule une bonne feuille de route en matière d’antécédents criminels.
sursis de sentence
En octobre dernier, l’homme de 61 ans avait plaidé coupable à une accusation de vol au magasin Simons ainsi qu’à une accusation de bris de probation.
Alors détenu, Laquerre avait choisi de plaider coupable et comme les avocats ne s’entendaient pas sur la peine à imposer, le magistrat, lui, avait eu «une idée».
«Je vais vous remettre en liberté et je veux que vous preniez les mesures nécessaires pour vous en sortir. À défaut de quoi, lorsque vous reviendrez devant moi, en mars, pour votre sentence, vous serez envoyé au pénitencier», avait-il alors dit à l’homme qui se disait «bipolaire».
Comme l’homme a «appliqué» les demandes du juge, c’est un sursis de sentence qu’il a reçu, hier, assorti d’une probation de deux ans au cours de laquelle il devra consolider ses acquis.
Homicide involontaire
Rappelons qu’en 2013, Marc Laquerre avait fait la manchette lorsqu’il avait écopé d’une peine de 32 mois de détention pour avoir causé la mort d’un bénéficiaire à la suite d’une négligence criminelle survenue cinq ans plus tôt.
Ce jour-là, Laquerre devait donner le bain à un homme de 38 ans devenu paraplégique à la suite d’un AVC.
Lors du bain de la victime, Marc Laquerre devait installer des bandes antiglissantes en plus d’ajouter une courroie supplémentaire au lève-personne qu’il devait utiliser pour déplacer la victime. Deux choses qu’il avait omis de faire.