Le candidat O’toole mal à l’aise face à l’avortement
Le favori de Gérard Deltell dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada, Erin O’toole, ne cache pas son malaise face à l’avortement, parce qu’il est catholique, ce qui ne l’empêche pas d’être favorable au mariage gai.
«Personnellement, je suis catholique et j’ai une position personnelle. Comme la position catholique, je suis un peu inquiet quant à l’avortement», a expliqué le candidat à la chefferie du PCC, lors d’un point de presse à Québec avec le député conservateur de Louis-saint-laurent, Gérard Deltell, qui l’endosse officiellement depuis vendredi dernier.
Celui qui a été ministre des Anciens Combattants sous Stephen Harper considère toutefois qu’il s’agit d’un enjeu réglé au Canada et il n’a pas l’intention d’en relancer le débat.
Pour ce qui est du mariage entre conjoints de même sexe, «je suis en faveur», a indiqué par ailleurs l’élu conservateur de la circonscription de Durham, en Ontario.
FAVORABLE AU MARIAGE GAI
«Je suis en accord avec le mariage gai, absolument, c’est une question de droit», a ajouté l’élu de 42 ans, natif de Montréal.
Questionné sur la cohérence de ses positions dans chacun de ces dossiers à l’égard de ses croyances catholiques, M. O’toole a rétorqué qu’en tant qu’avocat de métier, il lui importe de respecter les droits accordés par les tribunaux.
«Ces enjeux-là sont maintenant der- rière nous, nous regardons en avant», a tenu à signaler M. Deltell, alors que se terminait le point de presse. Il a rappelé que les militants conservateurs se sont positionnés majoritairement pour la reconnaissance du mariage gai, en 2016.
COURSE À LA CHEFFERIE DU PCC
Par ailleurs, M. O’toole a dévoilé hier un premier élément de son plan de match économique: «Opération PME».
Celui qui voudrait faire face à Justin Trudeau aux prochaines élections promet notamment de réduire les taxes des petites et moyennes entreprises à 9 % afin d’améliorer leur compétitivité. Il promet également de créer un bureau d’ombudsman dédié au règlement des litiges des PME avec l’impôt fédéral.