Les radars photo rapportent gros et réduisent les accidents
Ils ont gonflé les coffres de l’état de 85 M$ entre 2010 et 2015
Les radars photo réduisent considérablement le nombre d’accidents ainsi que la vitesse des usagers dans les endroits où ils sont situés et ont rapporté 85 M$ entre 2010 et 2015, selon un rapport du ministère des Transports.
Les experts du MTQ ont noté une réduction de 42 % des accidents dans les secteurs où se trouvent des radars photo fixes, de 15 % pour les radars mobiles et de 33 % pour les appareils de contrôle automatisé (ACA) aux feux rouges.
«Globalement, on observe toujours, depuis le début du projet pilote, des résultats positifs pour les ACA fixes, les ACA mobiles et les ACA feux rouges», peut-on lire dans le rapport d’évaluation 2016 sur les radars, déposé en chambre hier.
Sans surprise, les chauffards qui «brûlent une rouge» évitent les intersections où sont situés ces appareils. Le MTQ a observé entre 2010 et 2015 une diminution de 78 % de ce type d’infraction à ces endroits.
La vitesse moyenne des automobilistes aux sites où les radars photo sont installés était de 76,8 km/h en 2009.
Depuis 2010, les experts du ministère notent une réduction de 14 km/h de la vitesse des véhicules.
«Cette incidence est plus forte dans les zones de 70 km/h et de 90 km/h que dans celles de 50 km/h et de 60 km/h», peut-on lire dans le rapport.
Dès qu’ils sont retirés, les automobilistes retrouvent leurs habitudes de conduite.
Lorsque les ACA mobiles sont retirés de la rue Notre-dame à Montréal, la vitesse moyenne augmente de 7 km/h dans cette zone de 50 km/h.
Même chose sur le site de Beauceville à propos de la route 173: la vitesse gonfle de 12 km/h sur ce tronçon où la limite est de 70 km/h.
DES APPAREILS PAYANTS
Au total, les radars photo ont rapporté 85 M$ entre 2010 et 2015. À eux seuls, les ACA fixes ont fait gagner 50 M$ à Québec durant cette période.
Le site Atwater/autoroute 15 est le champion toutes catégories et a récolté 25 M$ en cinq ans. Il a toutefois été désactivé à l’automne 2015. En deuxième place, la zone de Boucherville sur l’autoroute 20 a procuré un gain de 11,2 M$.
Ces sommes sont dirigées vers le Fonds de la sécurité routière, qui affiche un surplus cumulé de 28,9 M$ en 2015-2016.
Le rapport souligne que les surplus seront partagés avec les municipalités concernées au terme du projet, le 30 juin prochain. Ils devront toutefois «servir à financer des mesures et des programmes de sécurité routière et d’aide aux victimes de la route».