Bernier « espionné » aux frais des contribuables
OTTAWA | Un employé de recherche du Parti libéral du Canada (PLC) a été payé par les contribuables pour surveiller le candidat à la direction du Parti conservateur Maxime Bernier, comme l’a vertement dénoncé le Beauceron.
Une source au sein du PLC a admis qu’un recherchiste attitré au bureau du premier ministre Justin Trudeau a assisté en personne à des points de presse de M. Bernier à Ottawa sur son temps de travail.
Maxime Bernier a mis le feu aux poudres, hier, lorsqu'il a accusé les libéraux de «l’espionner» aux frais des contribuables dans un message publié sur Facebook.
«Sérieusement. Les libéraux m’espionnent. Ils envoient un employé libéral à mes événements. Vous payez son salaire avec vos impôts», a écrit M. Bernier dans son message, invitant les militants à faire un don à sa campagne.
Défendu par les libéraux
Une source libérale, qui a requis l’anonymat, a défendu le travail du recherchiste qui a assisté aux points de presse de M. Bernier au Parlement dans le cadre de sa campagne à la direction du Parti conservateur.
Il s’agit, selon cette source, d’une tâche que peut accomplir un employé d’un bureau de recherche payé par les contribuables dans le cadre de ses fonctions.
Un porte-parole du PLC, Braeden Caley, a aussi fait remarquer qu’il est de pratique commune que des représentants des différentes formations politiques assistent à des événements partisans de leurs adversaires.
Les partis fédéraux officiellement reconnus bénéficient d’un bureau de recherche payé par l’état, dont le mandat est d’aider les députés dans l’exercice de leurs fonctions parlementaires.