Le PQ s’oppose à l’abolition des référendums dans les municipalités
Le Parti québécois est farouchement opposé à l’abolition totale et complète des référendums dans les municipalités que réclament notamment les villes de Québec et Montréal.
Ces référendums, qui sont parfois déclenchés à la demande de citoyens opposés à des projets immobiliers, des modifications de zonage ou de règles d’urbanisme, sont appelés à disparaître avec le projet de loi 122 sur l’autonomie des municipalités.
La pièce législative fait suite à l’un des principaux engagements que le gouvernement Couillard avait formulés en début de mandat à l’égard des municipalités.
Même si le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, a déjà assuré qu’il n’était pas question de remettre en question la participation citoyenne en matière d’urbanisme, il veut revoir le modèle actuel de consultation référendaire, jugé dépassé.
les opposants s’activent
«Les mouvements citoyens commencent à se relever», a constaté le porte-parole péquiste en matière d’affaires municipales, Martin Ouellet, qui dit entendre les inquiétudes des maires de Gatineau, Shawinigan, Sorel et Saint-jérôme, en plus de celles des partis d’opposition à Québec et Montréal.
«Quand ça touche leur milieu de vie, quand ça touche leur quartier, leur rue, leur citoyenneté […], c’est surtout grâce aux référendums que les citoyens pouvaient se faire entendre», a insisté M. Ouellet, en point de presse.
5 référendums en 15 ans à Québec
«À Québec, il n’y a eu que cinq référendums en 15 ans, a souligné la porte-parole péquiste pour la Capitale-nationale, Agnès Maltais. […] Deux projets seulement n’ont pas été réalisés.»
Il s’agit des projets immobiliers des îlots Esso et Irving, dont les moutures originales ont été bloquées à la suite de référendums.
De son côté, la porte-parole péquiste pour la métropole, Carole Poirier, a rappelé un cas récent dans Mercier–hochelaga-maisonneuve, où un projet de pôle logistique a poussé 6600 citoyens à signer une pétition pour se faire entendre.
L’opposition officielle se dit tout de même ouverte à ce que le nombre de signatures requises pour le déclenchement d’une consultation populaire soit rehaussé ou à ce que les limites des zones contiguës pour tenir un référendum soient élargies.