L’assemblée nationale nomme la nouvelle Protectrice du citoyen
L’assemblée nationale a procédé hier matin à la nomination de la nouvelle Protectrice du citoyen du Québec, malgré l’abstention des députés de la Coalition avenir Québec (CAQ). Marie Rinfret, qui était depuis 2011 présidente de la Commission de l’équité salariale, a été élue par une majorité de députés.
La nouvelle venue a plusieurs années d’expérience comme avocate spécialiste au ministère de la Justice, notamment en droit constitutionnel et en droit autochtone. Elle a également été directrice des affaires juridiques à l’office des professions du Québec, de 2003 à 2007.
Mme Rinfret avait besoin des deux tiers des votes pour être élue, un critère qui a été respecté, malgré l’abstention des 16 députés de la CAQ présents hier matin au Salon Bleu.
politisation
La ministre responsable de la Réforme des institutions démocratiques, Rita de Santis, a accusé la CAQ d’avoir «politisé» le dossier en s’abstenant de voter pour la nomination de Mme Rinfret. «[Les caquistes] viennent de politiser le processus comme ça n’a jamais été fait [auparavant]», a-telle affirmé, lors d’une mêlée de presse.
Le député de la CAQ, Simon Jolin-barrette, voit toutefois les choses d’un autre oeil. «Nous, ce qu’on a fait en votant une abstention, c’est de signifier au gouvernement que la façon dont il procède pour désigner une personne par l’assemblée nationale [doit être] modernisée», a-t-il dit.
La CAQ demande ainsi que le bureau du premier ministre soumette une liste de trois noms et que les partis s’entendent sur la personne à désigner.
Même s’il reconnaît que la candidature de Mme Rinfret est «intéressante», le député caquiste croit que d’autres auraient pu l’être également. Pour sa part, Mme de Santis a affirmé que le processus permet déjà à l’opposition de signifier «en amont», avant la présentation devant l’assemblée nationale, son éventuel désaccord.