Le Journal de Quebec

En deuil de leur collègue de travail happé à mort

Gaston Sylvain était très apprécié de son entourage Gaston Sylvain

- Elisa cloutier

Les employés de l’usine Exceldor de Saint-anselme sont en deuil au lendemain de la mort d’un de leurs collègues, happé à mort par une déneigeuse en pleine tempête.

Des psychologu­es ont été dépêchés à l’usine de Saint-anselme, hier, pour aider les employés attristés par la mort d’un de leurs confrères, Gaston Sylvain, 58 ans, à l’emploi de l’entreprise depuis 28 ans.

«Il était connu de tout le monde et très apprécié. Il n’avait pas d’ennemi et était reconnu pour être loyal et travaillan­t. C’est une nouvelle assez dure aujourd’hui», mentionnai­t la porte-parole d’exceldor, Stéphanie Paquet, en précisant qu’il avait déjà reçu une promotion pour devenir contremaît­re.

CONDITIONS CLIMATIQUE­S

C’est en voulant rentrer chez lui à pied après son quart de travail que Gaston Sylvain a été happé par une déneigeuse. Selon la Sûreté du Québec, il n’aurait eu aucune chance et serait mort sur le coup.

Mme Paquet précise que tous les employés du «quart de soir» ont dû passer la nuit à l’usine mardi, en raison des mauvaises conditions routières.

«M. Sylvain demeurait à quelques pas de l’usine et a décidé de rentrer chez lui», explique-t-elle. Selon un résident du secteur, les forts vents et la poudrerie rendaient la visibilité nulle à cette heure. Les employés de l’entreprise ont par ailleurs été invités à écrire leurs témoignage­s dans un livre, qui sera remis à la famille.

CHOC NERVEUX

Le conducteur de la déneigeuse a subi un violent choc nerveux et a été transporté à l’hôpital. Souffrant lui-même d’un syndrome de stress posttrauma­tique à la suite d’un accident de la route en 2013, Patrick Forgues a rencontré l’employeur du chauffeur, la meunerie Alfred Couture, hier.

«Je sais qu’il est sorti de l’hôpital, mais il est encore sous le choc. Le médecin lui a prescrit des calmants», a indiqué M. Forgues.

Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l’accident, et le conducteur de la déneigeuse sera rencontré ultérieure­ment par les policiers.

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