Le Journal de Quebec

Accusé de conduite avec les facultés affaiblies... d’un aéronef

- KATHLEEN FRENETTE

L’un des responsabl­es de l’aérodrome de Pintendre a subi son procès, hier, pour menace à l’égard d’un voisin et conduite avec les facultés affaiblies… d’un aéronef.

Près de deux ans après avoir été accusé, Jacques Bernier s’est présenté, hier, en compagnie de son avocat, Me Richard Gosselin, pour faire face aux accusation­s portées contre lui.

Comme l’avocat de la défense a déposé une requête pour que soient retirés de la preuve les résultats de l’alcootest passé par son client, c’est dans le cadre de voirdire que six témoins ont été entendus, dont la fille de l’accusé qui a dénoncé son père le 17 août 2014.

Dans un appel logé au 9-1-1, on entend clairement la jeune femme constater que son père a consommé au moins une bouteille de vin au souper et elle s’inquiète parce qu’il s’installe aux commandes de son avion à la tombée de la nuit. «Il va décoller et il n’est pas en état de le faire», peut-on l’entendre dire à la répartitri­ce.

Toutefois, un peu plus loin dans la conversati­on, la jeune femme tempère son propos.

«Je sais qu’il a pris de la boisson, mais je ne sais pas en quelle quantité», a-t-elle ajouté.

Menace

Le voisin, victime des menaces de Bernier, a aussi raconté à la juge Hélène Bouillon que, le soir des événements, il avait entendu «des moteurs partir» puis «un gros bruit» quand l’avion, gaz au fond, est entré dans une clôture bordant la piste d’atterrissa­ge.

«Quand je me suis approché de lui (l’accusé), il était chambranla­nt et je me suis aperçu qu’il était chaud. Je lui ai demandé ce qu’il faisait pis il m’a dit qu’il allait pogner son avion pis le “crasher” sur ma maison», a mentionné Jocelyn Lapointe.

Un policier appelé à témoigner a également précisé qu’au moment de son arrestatio­n, l’accusé «dégageait une odeur d’alcool, avait la bouche pâteuse, les yeux rouges et les paupières lourdes».

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