Lisée propose de taxer davantage les promoteurs
Le chef du Parti québécois, Jean-françois Lisée, croit que les développeurs en bordure du SRB devraient participer au financement du réseau en payant davantage de taxes.
Le chef de l’opposition a exposé cette proposition au terme d’une visite à Lévis, hier. Il a discuté pendant plus d’une heure avec le maire Gilles Lehouillier. La question des transports a occupé une bonne partie des échanges.
À la sortie de sa rencontre, M. Lisée a réaffirmé son appui au projet de service rapide par bus (SRB) et son souhait que le projet soit réalisé rapidement, et même avancé d’une année.
Son parti, s’il est élu en 2018, serait ouvert à ce que le projet soit financé en entier par les paliers provincial et fédéral.
CAPTATION DE LA PLUS-VALUE
Mais il croit, en contrepartie, qu’une portion de la richesse supplémentaire encaissée par les promoteurs dont les propriétés sont situées en bordure du tracé devrait aider à financer le projet.
«On devrait appliquer à Québec un modèle de captation de la plus-value foncière, dit-il. Cela peut prendre la forme de redevances imposées aux développeurs de projets le long du trajet ou d’une taxe sur une propriété qui a pris de la valeur. C’est le modèle qui se fait un peu partout dans le monde pour aider à financer les transports en commun et c’est le modèle qui est en train d’être développé à Montréal pour le REM. Il faudrait envisager ça aussi. Tout le monde gagne. On répartit les gains équitablement.»
Interrogé sur l’intérêt de cette proposition, Gilles Lehouillier s’est limité à dire qu’il ne voulait pas payer un sou pour le SRB.
Pour la Coalition avenir Québec, la captation est une solution «déconnectée». En fin de compte, ce sont les consommateurs ou les futurs acheteurs de maisons qui paieront la note, plaide-t-on. «[M. Lisée] veut s’ingérer dans l’autonomie municipale en imposant à Lévis et Québec de taxer davantage leurs citoyens», a déploré le député François Paradis.