15 postes d’infirmière abolis
L’avènement des supercliniques entraînera des coupes dans les cliniques-réseau
Dans la région de Québec, l’avènement des supercliniques va entraîner la suppression d’une quinzaine de postes d’infirmière au sein des cliniques-réseau, a appris Le Journal.
«Le changement de mission des cliniques-réseau, qui deviendront soit des GMF (Groupe de médecine familiale), soit des supercliniques, va amener l’abolition de neuf postes d’infirmière sur le territoire de Québec-nord et d’environ six autres postes dans Québec-sud», confirme la présidente régionale de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Patricia Lajoie.
La date butoir du 1er avril approche et les infirmières concernées sont déçues et inquiètes, déplore Mme Lajoie. «Ces infirmières avaient choisi de travailler dans les cliniques-réseau, en soutien aux médecins. Certaines sont là depuis la mise en place de ces cliniques. Tout à coup, on ne veut plus d’elles. C’est toute une expertise qu’on perd», fustige-t-elle.
RÉAFFECTATIONS
Les infirmières, qui relèvent du CIUSSS de la Capitale-nationale, ont reçu leur lettre de réaffectation dans d’autres secteurs, en soins à domicile ou en CHSLD, par exemple. Selon Mme Lajoie, la nouvelle structure des supercliniques fait davantage place aux infirmières auxiliaires.
Parmi les quelque huit cliniques-réseau de la capitale, quatre ou cinq sont sur les rangs pour devenir des supercliniques. Certaines, comme la clinique-réseau Val-bélair, devront recruter d’autres médecins pour se qualifier. Pour sa part, la clinique-réseau Pierre-bertrand redeviendra un GMF qui n’acceptera plus les patients non inscrits.
ACCÈS AUX SERVICES
Ce serait le cas également de la clinique-réseau des Promenades Beauport que Le Journal a tenté de joindre sans succès. «Les patients non inscrits vont se ramasser à l’urgence de l’hôpital de l’enfant-jésus. C’est sûr qu’il y aura une perte d’accès, car les quelques supercliniques ne pourront pas absorber ce surplus de patients», appréhende Mme Lajoie.
Le PDG du CIUSSS de la Capitale-nationale, Michel Delamarre, croit au contraire que l’accès sera amélioré.
«Des médecins qui faisaient des heures au sans-rendez-vous en cliniqueréseau vont maintenant inscrire des patients supplémentaires à leur GMF. Grâce à l’accès adapté, de plus en plus de médecins seront en mesure d’offrir un rendez-vous rapidement aux cas plus urgents», souligne M. Delamarre.