Les parties campent sur leurs positions
Alors que le ministère de l’environnement et les dirigeants de l’usine de peinture de Cap-rouge Anacolor se retrouveront lundi devant les tribunaux, chacune des parties demeure campée sur ses positions.
Anacolor a fièrement exhibé hier un rapport du Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec – une agence ministérielle qui relève du ministère de l’environnement –, qui conclut ceci: «Toutes les concentrations moyennes sur quatre minutes obtenues au cours de ce projet sont inférieures aux normes du RAA (Règlement sur l’assainissement de l’atmosphère).» Selon Richard Leblanc, vice-président d’anacolor, il s’agit là d’une preuve qui «confirme de manière objective que (les) émissions sont toutes conformes et largement en deçà des normes réglementaires applicables».
Notons toutefois que le même rapport avance que «l’entreprise Anacolor est la source des odeurs sucrées de solvant et de peinture perçues dans le secteur et qu’elle est responsable de l’augmentation significative de la concentration de certains COV (composés organiques volatils) dans l’air ambiant».
Confusion
Une certaine confusion régnait hier quant à la date précise à partir de laquelle Québec pourrait suspendre les activités d’anacolor. Selon le gouvernement, l’ultimatum de 15 jours du ministre David Heurtel prend fin lundi soir. Or, M. Leblanc jure que la date butoir tourne plutôt autour du 30 mars, puisque les avocats de la compagnie auraient reçu l’avis ministériel seulement cette semaine.
«J’espère de tout coeur qu’on va trouver une résolution rapidement», disait le ministre Heurtel, jeudi, à l’assemblée nationale, en énumérant les avis de nonconformité expédiés à l’entreprise.
Les deux parties doivent se retrouver à partir de lundi, devant le Tribunal administratif du Québec (TAQ), puisque Anacolor conteste le certificat d’autorisation qui l’oblige à réduire de 90 % ses émissions polluantes.
Marche Citoyenne
Une marche aura lieu cet après-midi à Cap-rouge. Elle est organisée par MarieClaude Rousseau, citoyenne du secteur qui se dit inquiète des émissions d’anacolor.
Interrogée par Le Journal, cette dernière a indiqué que les députés péquiste et caquiste Agnès Maltais et Éric Caire seront présents au rassemblement. Anne Guérette, chef de l’opposition à l’hôtel de ville de Québec, devrait également y être.
Avec la collaboration de Marc-andré Gagnon